
Les pharmaciens
d'officine exerçant à travers le territoire national,
même s'ils sont réunis sous la
bannière du SNAPO (Syndicat national des Pharmaciens
d'officine) avaient grand besoin de se rencontrer pour discuter des problèmes
qu'ils rencontrent sur le terrain et être au courant des nouveautés du secteur.
C'est ce qui a poussé le président du SNAPO/Blida, M. Rabah Bentorki, à prendre
l'initiative, louable, de réunir ses pairs ce samedi 5 décembre 2015 à la salle de conférence de
l'institut du rein à Blida. Plus de 400 pharmaciens d'officine, venus des quatre
coins du territoire national, ont répondu à l'appel en
plus d'invités comme des médecins, des fournisseurs de médicaments et des
professionnels du secteur.
Cette journée,
première du genre, a été organisée sous le thème de « Pharmaciens d'officines,
entre professionnels de la
santé et gestionnaires d'entreprise » et entre dans le cadre
de la formation
continue des pharmaciens pour leur permettre de mieux
conseiller leurs clients pour une utilisation juste et sans danger des produits
pharmaceutiques. Cette journée a aussi été mise à profit par le président de l'instance
nationale du SNAPO qui a présenté les grands axes pour lesquels le syndicat a
toujours lutté en ce qui concerne la formation des pharmaciens -celle des agents
d'officine n'existe pas- la
sécurité dans les officines et la relation avec les
services du commerce et de sécurité. Le premier point relevé par les
pharmaciens a trait à la formation de l'équipe
d'officine constituée principalement d'employés formés sur le tas par le
pharmacien lui-même. Ils demandent donc au ministère de tutelle, ainsi qu'au
MESRS et au ministère de la Formation professionnelle
de prendre en charge cette formation pour le plus grand bien de la santé des citoyens
algériens. Le problème de la
sécurité de la
pharmacie, surtout celles qui assurent des gardes, a aussi
été soulevée par les pharmaciens qui font état d'agressions verbales et
physiques, allant dans certains cas jusqu'à l'assassinat, sans parler des insultes
de la part de
ceux à qui ils refusent un médicament sans ordonnance, surtout pour les psychotropes.
D'ailleurs, pour ce dernier genre de médicament, les spécialistes rappellent
que c'est aussi un médicament prescrit par des médecins spécialistes et qu'ils
ne peuvent le refuser à celui qui présente une ordonnance. Il y a aussi la lecture de certains
arrêtés organisant la
profession de pharmacien qui n'est pas perçu de la même manière par les
agents de l'Etat. Il faudrait donc toute une réorganisation du secteur pour permettre
au pharmacien d'officine d'exercer dans un climat de sérénité et de sécurité
lui permettant d'offrir un service de qualité à ses clients, des malades, qu'ils
soient chroniques ou non. A la
question sur le phénomène du médicament ?cabas', ils étaient
unanimes à affirmer que ce genre de pratique fait courir un grand risque au malade
qui ne peut pas se faire rembourser d'un côté et, de l'autre, court un risque
certain si le médicament qu'il achète à prix fort est une copie ou a dépassé la date d'expiration. La marge bénéficiaire
du pharmacien a aussi été revendiquée et tous voudraient
saisir le ministère de tutelle pour cela. Enfin, les pharmaciens d'officine se
sont donnés rendez-vous pour d'autres journées qui leur permettront de se
rencontrer, de partager leurs expériences, de rechercher des solutions à leurs
problèmes et d'approfondir leurs connaissances.