Le Tribunal pénal de Cité Djamel à Oran a fixé, hier, pour le 15 novembre prochain, la date de mise en délibéré du jugement dans l'affaire opposant le journaliste Samir Slama à l'ex-gérant de la Sarl Maghreb Emballage. C'est suite à une plainte déposée par ce dernier que Samir Slama est poursuivi pour «diffamation et divulgation de secrets d'une enquête judiciaire». Une plainte actionnée après la publication d'une «enquête documentée» sur le journal électronique «Le Journal de l'Oranais» dans laquelle le journaliste d'investigation a tenté de lever le voile sur «le processus de remplacement de l'entreprise Maghreb Emballage par une autre entité du nom d'Union Emballage» et où il y est question de «fuite de capitaux». Maghreb Emballage, note-t-on, fait l'objet d'une procédure judiciaire entamée depuis plus d'une année. Dans sa plaidoirie, la défense de l'ex-gérant de Maghreb Emballage a mis l'accent sur le «vide juridique» qui caractérise l'activité de la presse électronique en Algérie, alors que les avocats du journaliste Samir Slama se sont référés dans leurs plaidoiries sur «le code de l'information» et «le droit des citoyens à l'information». Interrogé hier, à l'issue de sa comparution par voie de citation directe, Samir Slama s'est dit «totalement confiant» en la justice car, a-t-il dit, «la justice n'est pas un épouvantail pour le journalisme d'investigation».