Le retour de l'équipe nationale au stade du 5-Juillet ponctué par deux matches amicaux face à la Guinée et le Sénégal continue de faire couler beaucoup d'encre. Le président de la FAF Mohamed Raouraoua qui s'est confiné dans un silence est sorti de sa réserve dans un entretien accordé à la chaîne 3 de la radio nationale, ce vendredi, pour apporter des éléments de réponse aux différentes questions qui taraudent l'esprit des férus de la balle ronde et des spécialistes, notamment après la soirée cauchemardesque vécue mardi soir par Gourcuff et ses poulains malgré la victoire. « C'est inadmissible que de siffler son équipe et encourager l'adversaire. Nos joueurs ne sont pas habitués à ce genre de comportement qui les a déstabilisés. Je profite de cette opportunité pour demander à nos supporters de rectifier le tir à l'avenir et de soutenir l'équipe nationale. Un fait mérite d'être souligné, sitôt la deuxième rencontre terminée, le président de la fédération sénégalaise m'a félicité pour me dire que cette opposition aura permis à son team de bien préparer les prochaines échéances de novembre. Décrypté, ce message est significatif à plus d'un titre, à savoir que le résultat importe peu dans une joute amicale. Pourquoi donc cet acharnement, même si les Verts n'ont pas séduit dans ces deux rencontres. Car, après tout, ce sont deux rencontres-tests », soulignera-t-il. Concernant l'avenir, le président de l'instance suprême du football national persiste et signe « qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. L'équipe nationale est solide et ce n'est pas ces deux matches amicaux qui vont porter un coup à la sérénité du groupe qui se focalise sur les deux objectifs à atteindre, à savoir les qualifications à la CAN-2017 au Gabon et le Mondial 2018 en Russie. Je le dis et le répète, ces deux matches amicaux auront permis à l'entraîneur Christian Gourcuff de voir à l'œuvre de nouveaux joueurs en l'absence de nombreux cadres. A propos du 5-Juillet et la domiciliation de l'équipe nationale, Mohamed Raouraoua affirme que le débat reste ouvert. « On ne prendra aucun risque. Le staff technique et les joueurs seront associés dans la prise de décision. L'intérêt national doit guider le choix pour la garantie des résultats. On pourra évoluer de nouveau au 5-Juillet à condition de tourner la page des deux matches amicaux et faire en sorte que le public joue pleinement son rôle de douzième homme sans plus ». L'altercation Soudani- Brahimi a été évoquée et le président de la FAF précisera « qu'il faut mettre cet incident sur le compte de la pression et de l'énervement. Les joueurs ne s'attendaient pas à une telle attitude du public, ce qui les a déstabilisés. Toujours est-il que tout est rentré dans l'ordre. Pour preuve, les deux joueurs se sont réconciliés. Pour rassurer les fans de l'équipe nationale, une bonne ambiance règne au sein du groupe qui vit bien». Concernant les propos de l'entraîneur national face à la presse ce mardi en évoquant son départ en novembre, Mohamed Raouraoua conclura : «Que Gourcuff a tenu ses propos sous l'effet de la colère en raison de l'attitude du public qui s'en est pris au sélectionneur et que je déplore. Pour lever le voile sur cette question, je compte le rencontrer prochainement». Toujours sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, l'entraîneur Nourredine Saâdi, sollicité par notre confrère Djebbour Maâmar dans l'émission «football magazine», a tenu à dénoncer toutes cette attaque en règle contre l'entraîneur national dans certains plateaux de chaînes «Christian Gourcuff n'a pas perdu son sang froid. Cette réaction découle de l'attitude du public qui, dès le coup d'envoi de la seconde rencontre, a pris position pour l'adversaire tout en sifflant son équipe. Il faut donc comprendre sa réaction et n'importe quel entraîneur à sa place aurait réagi de la sorte. C'est inadmissible et ceci ne se passe qu'en Algérie».