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Trois jours après l'Aïd, c'est encore l'Aïd

par A. Mallem

Au troisième jour de l'après l'Aïd, de nombreux restaurants de la ville demeuraient fermés. Et à partir de midi, nous pouvons constater que de longues chaînes de travailleurs et de fonctionnaires de l'administration se forment à l'entrée du peu de restaurants et des fast-foods et autres gargottes qu'on trouve ouverts. Faisant une tournée hier dans certains quartiers de la ville spécialisés dans la restauration, nous avons remarqué en effet que d'une part plusieurs échoppes sont encore fermées et que, d'autre part, un certain nombre de restaurants, bien qu'ouverts, ne travaillent pas et étaient plutôt occupés à nettoyer les salles et le matériel.

Questionnés, des patrons n'hésiteront pas à nous répondre qu'ils ne peuvent pas ouvrir tant qu'ils ne trouvent pas de viande pour s'approvisionner car les abattoirs de la ville n'ont pas encore repris. «Même les abattoirs clandestins qui existent en quantité. Et puis, ajoute un autre patron d'un petit restaurant de Rahbet Lejmal, il y a aussi les souks, de gros aussi bien que de détails, des fruits et légumes, qui ne sont pas approvisionnés. Ces marchés offrent très peu de produits. Hier, j'ai été obligé de payer la tomate 160 dinars le kilo dans un souk d'une cité, et ce pour ma consommation personnelle. Et pour espérer avoir la quantité voulue, il faut se déplacer jusqu'au marché de gros de Chelghoum-Laïd, situé dans la wilaya de Mila, à 55 kilomètres de Constantine».

Interrogé hier, le coordinateur du bureau local de l'Union générale des commerçants et artisans d'Algérie (UGCAA) de Constantine a confirmé le phénomène en affirmant que lui même avait été victime hier, peu après midi, de ce phénomène lorsqu'il a été prendre son déjeuner dans son restaurant habituel. « Par manque d'approvisionnement suffisant en matière de viandes, fruits et légumes, indiqua-t-il, beaucoup de restaurants qui ont consenti à reprendre le travail après la fête de l'Aïd n'ont eu que très peu de plats à offrir à leur clientèle. Et parfois, à partir de 11h du matin, on risque de ne rien trouver dans ces restaurant qui sont pris d'assaut par les clients à partir de 10 h «, ajoute M. Bouhenguel. Ce dernier prévoit néanmoins que d'ici jeudi tous les marchés seront approvisionnés et les abattoirs auront repris leur activité. « Et la situation sera alors normalisée », conclura notre interlocuteur.