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SAÏDA: 6.000 stagiaires rejoignent les ateliers des centres de formation

par Tahar Diab

C'est à l'ex-CFPA de la cité Badr, érigé en Institut national spécialisé de la formation professionnelle depuis août 2000, que s'est ouverte l'année scolaire. Les 3690 nouveaux inscrits se répartissent entre 2818 diplômants pour une durée de 6 à 30 mois et 872 qualifiants pour une période de 3 à 6 mois seulement. Par ailleurs, les stagiaires reconduits comptent 2851 diplômants contre 384 qualifiants. L'effectif stabilisé, selon Madame Wassila, chargée de la communication, se chiffre à 5670 stagiaires mais pourrait facilement atteindre ou dépasser les 6000 si l'on prend en considération les autres formes d'apprentissage telles que celles prévues au profit de plus de 360 femmes au foyer qui commencent à s'impliquer utilement et surtout le milieu carcéral dont plus de 200 après leurs passages dans les maisons de rééducation. La Formation professionnelle n'est pas confortée par des conventions sectorielles nécessaires et indispensables à l'espoir d'embauche.

Les seuls partenariats ont été conclus avec la chambre de l'agriculture pour des formations adaptées au profit des enfants de fellahs et avec la direction des travaux publics qui offre une préformation de 23 candidats. A titre indicatif, pour le seul institut visité, le choix représentatif des filières classe en première position les techniques de l'administration et de gestion (+48%) convoitées sans nul doute par la gent féminine alors que la fonction publique déborde d'une pléthore de personnels administratifs.

Avec 25 %, l'informatique est suivie du bâtiment et des travaux publics (9%), son marché de l'emploi offre un éventail de larges débouchés bien rémunérés. L'électronique est encore boudée, seulement 6%. Deux filières d'avenir sont timidement abordées avec moins de 6% pour l'agro-alimentaire et surtout les métiers de l'eau et de l'environnement avec moins de 6 %. Signalons au passage qu'une nouvelle spécialité en apprentissage concerne justement la gestion et le recyclage des déchets dont est pollué vertigineusement notre environnement. En matière d'encadrement, la répartition de cet INSFP révèle, sur un échantillon de 130 fonctionnaires, 37% seulement d'enseignants titulaires, 22% de vacataires, 21% de contractuels et 18 % d'administratifs, d'où l'urgence d'une formation accélérée et spécialisée dans l'objectif pédagogique de promouvoir ces corps afin d'assurer un meilleur rendement. Avec 2 blocs et 2 ateliers, l'institut Amara Kadda compte 24 salles de cours, 12 salles spécialisées, 1 bibliothèque de 60 places et un amphithéâtre qui en compte le double. L'internat, d'une capacité de 120 places, héberge déjà 84 stagiaires tandis que la cantine de 150 places accueille également 35 demi-pensionnaires seulement.

Hormis les communes de Maamora, Tircine, Sidi Amar, Fidjel et Hounet, toutes rurales, la DFP compte 2 instituts (Saïda et Rebahia ) une annexe à Sidi Boubekeur et 11 CFPA, sans compter un bijou d'établissement réceptionné à Ain Sultan mais non encore fonctionnel qui rivalise et de très loin avec l'INSFP du chef-lieu dont les locaux encore en préfabriqué causent des désagréments en période de froid ou des premières chaleurs ; ses allées étroites et surtout les servitudes ne peuvent servir d'issues de secours bien qu'il soit un imposant établissement qui regroupe plus de mille occupants.