
La pétition lancée il y a quelques jours par le collectif des
médecins algériens, unis contre le projet de loi sanitaire, semble largement
soutenue par le personnel médical dans les établissements hospitaliers d'Oran
où 1.000 signatures ont été recueillies par les initiateurs de cette requête
qui mènent depuis le début du mois une campagne de mobilisation parmi le corps
médical. La quasi-totalité des signataires se recrutent parmi les jeunes
médecins (hospitalo-universitaires, généralistes, chirurgiens, résidents?) qui
demeurent, comme nous l'avons constaté durant une visite à l'un des hôpitaux de
la ville, parmi les plus farouches opposants à ce projet de loi. Ce jeune
hospitalo-universitaire que nous avons interrogé soutient que ce projet de loi
est une «menace pour la pratique médicale en Algérie». Il dénonce notamment la
pénalisation de l'acte médical qui aura des répercussions néfastes sur toute la
corporation. Les délégués des médecins résidents ont également tenu de leur côté
une réunion la semaine écoulée avec pour ordre du jour «le nouveau projet de
loi sanitaire 2015 qui confirme le caractère obligatoire du service civil et
qui fixe sa durée à 03 ans, sans respecter le droit de mérite pour le choix des
postes des médecins spécialistes fraîchement diplômés» et la «Réforme de
l'arrêté 709 du 06/12/2010 portant sur l'organisation et les modalités
d'évaluation et de progression du cycle de formation en vue de l'obtention du
diplôme d'études médicales spéciales». Après concertation et discussion, les
délégués des différentes spécialités médicales et chirurgicales ont décidé de
tenir une réunion nationale dans les prochains jours pour débattre de ce projet
de loi qui semble rejeté par le syndicat des médecins résidents. Une AG des médecins
résidents de la wilaya d'Oran devra se tenir le 29 septembre en cours pour
procéder au vote des résidents quant aux prochaines actions à entreprendre.