« Afin de mieux
organiser les opérations de solidarité et de prise en charge des personnes
vulnérables à travers le territoire de la wilaya de Constantine, un SAMU
«Social» sera ouvert à cet effet, au niveau de l'U.V. n°14 dans la nouvelle
ville Ali Mendjeli», nous a appris hier Mlle. Benhamlaoui Roumayssa, la chargée
de communication de la DAS. En attendant la fin des travaux de sa réalisation
qui ont atteint 25% d'avancement, «le SAMU en question est déjà fonctionnel depuis
le mois d'avril à titre provisoire, au niveau du Foyer pour personnes âgées
(FPA) situé à Hamma Bouziane, et pour l'heure presque une vingtaine de cas ont
été pris en charge par l'équipe du SAMU dont des ressortissants nigériens»,
précise notre interlocutrice. Alors que le 15 27, un numéro vert à travers
lequel «un groupe de psychologues et assistants sociaux seront à l'écoute de
toute personne en difficulté, dont l'orientation se fera immédiatement vers le
SAMU, ou demandant simplement une orientation concernant les actions menées par
cette direction ou encore une simple information concernant la caisse de
soutien aux femmes divorcées», ajoute notre interlocutrice qui relève néanmoins
que le nombre d'appels reçus depuis un mois, par cette cellule, en majorité des
demandes d'orientation, est en deçà des attentes. «On pourrait expliquer cela
par l'ignorance de l'existence même de ce nouveau numéro vert». Actuellement,
cette équipe est à l'écoute de 8h00 du matin à 16h00 de l'après-midi, «notre
ambition est de prolonger encore plus l'horaire pour le rendre aussi nocturne
pour atteindre par la suite les 24h/24», dira-t-elle encore. La prise en charge
des SDF, cette frange très vulnérable de la société, n'est pas nouvelle, elle
se faisait déjà par les services concernés de la DAS, que pourrait donc
apporter de plus l'ouverture de cette structure (SAMU) ? Une question à
laquelle Mlle Benhamlaoui a répondu «cette nouvelle structure permettrait une
meilleure prise en charge des catégories vulnérables, un cadre médical
indépendant, des psychologues, des aides sociaux, des éducateurs spécialisés
pour les enfants». Un SDF n'est pas toujours cet homme qui a quitté d'une
manière volontaire ou non sa famille, «c'est encore des mamans célibataires,
des femmes en détresse, des femmes battues, des jeunes filles en fugue et
parfois des enfants», souligne-t-elle. Le 15 27 permettrait de mieux orienter
les actions du SAMU à devoir mener dans l'espace et dans le temps «les cas des
interventions urgentes qui nécessitent une prise en charge rapide, les
catastrophes naturelles, les inondations, garantir les médicaments urgents,
l'accompagnement ou la simple orientation», précise-t-elle encore. Dans le but
d'éradiquer le phénomène de la mendicité qui a enlaidi les artères principales
des villes de Constantine, «les équipes du SAMU entendent sensibiliser les
gens, lors de leurs sorties quotidiennes sur ce hideux phénomène, en leur
expliquant que c'est interdit par la loi, tout en les informant sur les
alternatives proposées par la DAS, à l'instar du DAIS, une aide réservée aux
universitaires en chômage, et le PIT pour les autres».
A signaler qu'un
concours de recrutement des équipes qui vont encadrer ce SAMU a eu lieu et que
les PV ont été déjà signés le mois de mars dernier. «Ces équipes vont être
renforcées par des jeunes recrutés selon la formule de pré-emploi ainsi que par
notre ancien personnel qui a acquis de l'expérience au niveau de nos
établissements», précise Mlle Benhamlaoui. Et d'ajouter que «ces équipes
devront trancher, après l'examen médical et le soutien psychologique, sur les
cas qui doivent être transférés à Diar Errahma ou ceux retenus à titre
exceptionnel au niveau du SAMU».