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Recasées dans la base de vie de la SETRAM à Es-Sénia, suite à l'incendie
qui a ravagé leurs chalets le mois dernier, une vingtaine de familles
sinistrées viennent de lancer un appel pressant au wali d'Oran pour un éventuel
relogement. Selon des reprsentants de ces familles qui se sont déplacés au
siège de notre rédaction, au lendemain de l'incendie, des promesses leur ont
été données pour la prise en charge de leurs cas dans les plus brefs délais.
«En attendant un relogement, nous avons été récasés temporairement dans la base
de vie de la Setram, mitoyenne à notre site, malheureusement ce qui devait être
une solution temporaire semble perdurer», assure un des représentants des
familles. Ce dernier affirme que les familles récasées vivent dans des
conditions qui frôlent la catastrophe en l'absence de toute commodité. «Nous
avons tout perdu lors de l'incendie et aujourd'hui nous vivons dans des
conditions déplorables», assure le même interlocuteur.
Il y a quelques jours, les habitants de la CUMO avaient organisé un rassemblement de protestation devant le siège de la daïra d'Es-Sénia pour exiger leur relogement. Cette action avait été organisée une semaine après l'incendie qui a ravagé deux chalets au niveau du site. Selon les protestataires, le jour même de l'incendie, après avoir bloqué la route, les habitants avaient reçu des promesses quant à la prise en charge de leurs cas dans trois jours, avant de se disperser dans le calme. « Malheureusement depuis ce jour nous n'avons rien vu venir », assure un représentant des habitants qui signale que les familles n'ont eu d'autres recours que d'organiser ce sit-in de protestation. Pour rappel, le mois dernier les familles habitant le bidonville de l'ex-résidence universitaire CUMO avaient bloqué l'axe routier reliant Es-Sénia à l'aéroport d'Oran, non loin de la Clinique Karra. Les protestataires ont exigé d'être relogés, après avoir été victime d'un incendie. Les flammes ont ravagé deux chalets. Aucun blessé n'a été déploré, toutefois, d'importants dégâts ont été enregistrés. L'intervention rapide des services de la protection civile a permis d'éviter le pire dans ce site où s'entassent des dizaines de familles. Pendant près de quatre heures, la circulation sur cet axe a été bloquée. Selon la protection civile, le site comprend près de 100 personnes. Les familles occupant des chalets et des baraques de fortune érigés au niveau de l'ex-résidence universitaire relevant de la commune d'Es-Sénia avaient à maintes reprises lancé des SOS de détresse au chef de l'exécutif de la wilaya, dans le but de pouvoir disposer de logements décents lors des prochaines opérations de relogement. Ces familles vivant dans des conditions très difficiles craignent d'être expulsées de ce site. Dans cette zone, des familles ont trouvé refuge grâce à la complicité de certains cadres et travailleurs des œuvres universitaires d'Es-Sénia. D'abord, parce que la cité universitaire aurait dû être rasée, conformément à la décision de l'Office national des œuvres universitaires (Onou) datée du 14 février 2005, et qui avait recommandé la mise sur pied d'une commission de liquidation de la cité. La décision de l'Onou avait recommandé également le recensement et l'inventaire de la cité et l'affectation des travailleurs sur les autres résidences universitaires. A maintes reprises, les occupants du site ont organisé des actions de protestation en procédant au blocage de la ligne du tramway. |
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