
En marge des
journées «portes ouvertes» sur les ports de Skikda, organisées par l'Entreprise
portuaire de Skikda (EPS), à l'hôtel de Skikda et qui ont drainé la grande
foule, M. Lemrabet Laïdi P-dg de l'EPS a révélé que son entreprise a donné son
accord pour le financement partiel de l'étude du projet d'extension du port de
Skikda qui connaît un taux d'avancement appréciable qu'il a estimé à 70%.
Il a affirmé que
pour la ville de Skikda qui en dépend, le méga-projet d'extension du port mixte
de Skikda est la seule alternative qui s'offre pour sauver le port qui, à
défaut, se transformera dans un avenir proche, en simple port de plaisance.
C'est donc tout dire de l'impérieuse nécessité de mener à terme ce projet qui donnera
naissance à une nouvelle extension vers l'est du port actuel, à l' ?Ilot des
Chèvres'. Face aux défis qui se présentent, le P-dg a souligné la nécessité
d'une implication plus franche des responsables locaux, des notables, des élus,
députés et sénateurs et de la société civile d'une manière générale, car le
sort de la ville de Skikda est intimement lié à son port. Il a évoqué les
perspectives qui s'offrent sur le plan socio-économique avec l'afflux
d'opérateurs nationaux et internationaux qui seront chargés de la réalisation.
M. Lemrabet a signalé que le projet d'extension du port qui devait se faire,
initialement, vers la partie ouest de la ville, sur une partie de la corniche
de Stora, a été, finalement, abandonné pour être remplacé par cette nouvelle
variante localisée vers l'est, qui comportera un nouveau terminal céréalier de
500 m de quais, un quai de 650 m pour les cargaisons diverses pouvant
accueillir de navires à fort tirant d'eau (de 15 à 20m de profondeur), un
terre-plein de 68 ha. Par ailleurs, le port sera desservi par une liaison
directe à l'autoroute Est-Ouest, par le biais de la pénétrante Skikda-El
Harrouch, en cours de réalisation. Le P-dg a soutenu qu'à l' ?Ilot des
Chèvres', il est possible de gagner encore du terrain sur les flancs de la
colline de Bouabbaz et que les travaux du projet peuvent être effectués sans
avoir à fermer la double voie. Il a évoqué, le cas du port de Bilbao en Espagne
qui peut servir d'exemple car il présente des similitudes, sur le plan de la
configuration du terrain, avec celui de Skikda. Il a, en outre, soutenu que le
ministère des Finances, en raison de la baisse des ressources, a exigé, des
entreprises portuaires, de contribuer au financement des projets, y compris par
le recours à des emprunts bancaires pour lesquels des taux d'intérêts bonifiés
sont consentis. Et dans ce cadre, M. Laïdi Lemrabet s'est, déjà, positionné en
annonçant que son entreprise est disposée à apporter sa contribution financière
à hauteur de 50% du coût global de l'investissement estimé à 20 milliards de
DA.