
Dans sa dernière livraison, le journal
officiel publie le décret exécutif 14-363 signé par le Premier ministre le 15
décembre dernier et relatif à l'abrogation des dispositions règlementaires
relatives à la certification conforme à l'original des copies de documents
délivrés par les administrations publiques. Ce texte, approuvé par le président
de la République après avoir été soumis devant l'exécutif et annoncée il y a un
mois par le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, comprend 4
articles. Le premier stipule l'abrogation des dispositions règlementaires
relatives à la certification conforme à l'original des copies de documents
délivrés par les administrations publiques. Le second article rappelle qu'à «
l'exception des cas expressément prévus par la loi ou par décret présidentiel,
les institutions, administrations, organismes et établissements publics, les
collectivités locales ainsi que les services en relevant ne peuvent exiger,
dans le cadre des procédures administratives qu'ils instruisent, la
certification conforme à l'original des copies de documents délivrés par eux ou
par l'un d'entre eux ». Dans son article 3, le décret précise que « lorsque les
procédures administratives concernent la constitution d'un dossier relatif à
l'octroi d'un droit ou d'une autorisation nécessitant des vérifications
édictées par l'ordre ou la sécurité publics, les administrations publiques,
susvisées, peuvent exiger la présentation de l'original.
La même procédure est exigée également
lorsque la copie est illisible ou altérée. Le texte précise pour ce cas précis
que les délais prévus pour l'accomplissement de la procédure concernée sont
suspendus jusqu'à la présentation de la pièce originale. Le décret, dans son
article 4, fait une précision de taille à savoir que dans tous les cas de
figure, les administrations publiques suscitées, peuvent vérifier la validité
du document par tous moyens, notamment par l'exploitation des bases de données
dans le cadre de l'entraide administrative. Cette mesure, tant attendue, a été
annoncée le 27 novembre dernier par Tayeb Belaïz à la presse en marge d'une
séance plénière de l'APN à une semaine de sa présentation devant les membres du
gouvernement. Le ministre avait argumenté cette disposition par le fait qu'elle
était à même d'aplanir à 75% les entraves bureaucratiques en citant la commune
de Mohammadia qui « reçoit quotidiennement 10.000 copies de documents originaux
à légaliser ». Ceci dit, a également précisé le ministre de l'Intérieur« « les
instances officielles dont les communes, les daïras, les wilayas et les
administrations n'ont aucunement le droit d'exiger des documents originaux et
que ces dernières sont plutôt appelées à en vérifier l'authenticité auprès des
services concernés ». Toutefois, M. Belaiz a fait remarquer que « le citoyen
est responsable de ses actes dont il devra répondre devant la Justice en cas de
faux.