
Sila est une
petite bourgade située à environ 7 kilomètres du chef-lieu de la commune Ouled
Rahmoune, dans la daira d'El-Khroub, sur la route conduisant à Sigus, dans la
wilaya d'Oum-El-Bouaghi. Selon les indications que nous a fournies hier le
président de l'assemblée populaire communale (APC) de Ouled Rahmoune, M.
Chettab, elle est composée d'à peine une trentaine d'habitants (une centaine
d'âmes, disent sans autre précision des habitants qui nous avaient contacté la
veille). N'empêche que cette bourgade a bénéficié, au cours des années 80, à
l'occasion d'un plan quinquennal, dont personne ne se souvient plus lequel, «
de la construction d'une école primaire de 6 classes ! », dit-on. Et mêmes les
habitants de Sila ne se souviennent plus en quelle année cette structure
destinée à l'éducation de leurs enfants a été achevée, se contentant seulement
de nous dire que sa construction remonte aux années 80 et qu'elle n'a jamais
été ouverte. « Les autorités communales nous avaient fait savoir à l'époque que
le nombre d'enfants scolarisables qu'elle devrait abriter n'était pas suffisant
pour ouvrir une école. Pourquoi avoir construit alors cette école ? », se
sont-ils demandés. Et d'affirmer que leurs enfants scolarisables ont dépassé
maintenant la cinquantaine d'élèves. Et ils déplorent qu'une trentaine d'entre
eux soient scolarisés maintenant à Ouled Rahmoune. « Certes, le transport
scolaire est assuré, mais on aimerait quand même que nos enfants soient
scolarisés prés de chez eux, ne serait-ce que pour nous délivrer de l'angoisse
des allers et retours au chef-lieu de la commune, sachant que nos enfants sont
exposés à des dangers potentiels », relève-t-on. En signalant que la fameuse
école sert maintenant de lieu de prière aux fidèles vu qu'il n'y a, non plus,
aucune mosquée dans leur patelin. Les habitants de Sila souhaitent que les
autorités locales et celles en charge du secteur de l'éducation, se penchent
sur leur cas et prévoir une ouverture de cette école, au moins en tant
qu'annexe, afin d'éviter à leurs progénitures de longs déplacements vers Ouled
Rahmoune.
En posant la
question hier au président de l'APC de Ouled Rahmoune, M. Mohamed Chettab, a
répondu tout d'abord que la question relève de la compétence de la direction de
l'éducation de la wilaya. « En ce qui nous concerne, nous ne voyons aucun
inconvénient et nous pourrons apporter notre aide pour participer à
l'aménagement et à la viabilité de cette structure. C'est vrai que cette école
a été transformée en lieu de prière et c'est moi-même qui avait donné
l'autorisation aux riverains pour utiliser une classe comme salle de prière,
ceci pour leur éviter de se déplacer jusqu'à Ouled Rahmoune pour s'acquitter de
leur devoir religieux », a ajouté le maire. Une réponse identique a été donnée
par le secrétaire général de la direction de l'éducation, M. Haioune. « Pourvu
qu'il y ait le nombre minimum d'écoliers requis par les normes, au moins une
cinquantaine, et nous serions heureux d'ouvrir plus d'une classe à leur
intention dans cette école », a-t-il affirmé, en assurant que la question
pourrait être envisagée sérieusement pour la rentrée scolaire 2015/2016.