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![]() ![]() ![]() Parmi les trois terroristes éliminés aux Issers : Le chef du groupe qui a égorgé Gourdel abattu
par Moncef Wafi ![]() Gouri Abdelmalek,
qui a revendiqué l'assassinat en septembre de Hervé Gourdel, a été identifié
parmi les trois terroristes abattus ce lundi soir par les forces de l'Armée
nationale populaire (ANP), a indiqué un communiqué du ministère de la Défense
nationale (MDN).
Gouri Abdelmalek est le chef présumé de l'organisation «Jund al-Khilafa» qui a fait allégeance à l'Etat islamique (EI) d'El Baghdadi. Trois terroristes ont ainsi été abattus ce lundi par un détachement des forces de l'Armée nationale populaire (ANP) dans la ville d'Isser, dans la wilaya de Boumerdès. Le communiqué du ministère de la Défense nationale, rendu public hier, précise que deux fusils automatiques de type Kalachnikov, une ceinture explosive, une importante quantité de munitions ainsi que des téléphones portables ont également été récupérés lors de cette opération d'interception. C'est à 22h30, de ce lundi, qu'une souricière a été tendue au groupe armé en question suite à l'exploitation de renseignements parvenus aux forces de l'ANP. Après une filature du groupe terroriste qui circulait à bord d'un véhicule dans la ville d'Isser, secteur opérationnel de Boumerdès relevant de la 1ère Région militaire, les soldats sont entrés en action pour le neutraliser. Aucun citoyen n'a été blessé sur les lieux de l'opération, indique encore le communiqué du ministère de la Défense nationale qui ne précise pas l'identité des deux complices de Gouri. Selon la même source, un autre détachement du secteur opérationnel de Tizi Ouzou relevant toujours de la 1ère Région militaire a abattu, hier, à 10h00 du matin, près de la commune d'Akerrou, daïra d'Azeffoun, deux autres terroristes et récupéré deux fusils automatiques de type Kalachnikov. Rappelons qu'après l'enlèvement du ressortissant français Hervé Gourdel, 55 ans, à Tizi Ouzou alors qu'il devait entamer un trekking d'une dizaine de jours, Paris avait affirmé qu'il n'y aura «aucune négociation» avec ses ravisseurs qui avaient menacé de l'exécuter dans une vidéo si la France ne renonce pas sous 24 heures à ses frappes aériennes en Irak. Sitôt le rapt connu et revendiqué, les éléments de l'ANP, appuyés par des troupes d'élite du service de lutte antiterroriste, ont commencé à ratisser la zone montagneuse où a eu l'attaque pour tenter de localiser l'otage français. Quant au groupe impliqué dans son enlèvement, les spécialistes estiment qu'il est plus mû par des questions d'argent que par la guerre sainte. Ce groupe est une branche dissidente d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a expliqué, à l'AFP, Eric Denécé, du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). Cet enlèvement a été perçu par Jean-Charles Brisard, consultant, expert des questions liées au terrorisme, comme un gage de «Jund al-Khilafa» à Daech et ajoute que le kidnapping n'a pas été planifié et ne répond pas forcément à l'appel de l'EI à tuer des citoyens français. Il est «à la recherche de crédibilité», assure-t-il encore. Les opérations sécuritaires de ces dernières 24 heures interviennent moins d'une semaine après celle de vendredi 19 décembre à Sidi Daoud, toujours dans la wilaya de Boumerdès. Trois terroristes ont également été abattus dont l'émir de la katibet El Ansar, Berrached Merzak, dit Souhil qui activait dans les maquis de l'est de la wilaya. Il a été éliminé avec deux de ses acolytes, O. Hamed et S. Bentoura, dans une embuscade tendue par les forces de l'ANP dans la forêt de Sahel Boubarek. Les deux autres sont natifs de Dellys et cumulent plus de 5 ans aux maquis. Les éléments de l'ANP ont récupéré sur leurs corps deux kalachnikovs, un pistolet Berreta et trois paires de jumelles. Ces opérations se sont multipliées tout au long de cette année 2014 qui a vu l'intervention des unités de l'ANP dans plusieurs régions du pays. En novembre dernier, ses forces ont détruit deux casemates et récupéré un fusil à pompe, un fusil de chasse à canon scié, une quantité de munitions et des denrées alimentaires suite à une opération de ratissage menée près de la ville de Tamalous (Skikda). |
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