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![]() ![]() ![]() ![]() La commune
d'El-Kerma, classée troisième du point de vue richesse et potentialités
économiques de toute la wilaya d'Oran, connaît un blocage qui ne dit pas son
nom. C'est ce qui a été relevé, la semaine écoulée, lors d'une réunion
regroupant le wali, les membres de l'exécutif de la wilaya, les élus de cette
commune et les représentants de la société civile. En chiffres, quatre-vingt
quatorze (94) projets inscrits au profit de cette commune n'ont pas encore
démarré, alors que nous sommes pratiquement à la fin du premier semestre de
l'année.
Ces projets, à voir quelques-uns d'entre eux, sont en mesure d'apporter un plus à la vie des 21.000 citoyens qui vivent sur le territoire de cette commune. C'est justement le cas des quatre stades de proximité destinés aux jeunes, privés de tout moyen de détente et de loisirs. C'est aussi le cas du projet d'un nouveau siège de la commune pouvant recevoir les citoyens dans de meilleures conditions. Certains de ces projets revêtent le caractère d'urgence, puisque leur exécution est en mesure d'épargner des vies humaines. C'est justement le cas des deux passerelles pouvant faciliter la traversée de la chaussée pour les citoyens et notamment aux vieillards et enfants. Toujours dans ce cadre, on nous cite le projet d'éclairage de la voie menant de et vers le nouveau marché de gros des légumes entré en fonction l'année dernière. Une enveloppe de 2 milliards de cts a été dégagée pour ce projet, selon nos sources. Un autre, se rapportant lui aussi aux infrastructures de base, n'a pas encore démarré: celui de la route devant relier la commune à l'aéroport d'Es-Sénia, distant d'à peine quelques kilomètres. L'enveloppe allouée à ce projet s'élève à 5,5 milliards de cts. Nous citerons aussi un autre projet concernant un siège pour une unité mobile de la Gendarmerie nationale qui sera chargée de sécuriser un quartier de la commune. Notre source, se référant à la rencontre initiée par le wali avec les responsables locaux, nous affirme que la commune a bénéficié d'un budget de 145 milliards de cts. Plus grave, faute d'une délibération jamais tenue à cause de la mésentente entre les élus, un budget supplémentaire de 24 milliards de cts accordé par le ministère de l'Intérieur à la commune risque de disparaître. Dans ce cadre, notre source nous affirme que l'an dernier, la commune n'a consommé que 17% du budget de 100 milliards de cts qui lui a été octroyé. Or, le simple passager de cette commune peut se rendre compte de l'état de dégradation du réseau routier, par exemple. Que dire du réseau d'assainissement ? Pour débloquer ces projets, le wali a accordé aux élus un délai de vingt et un jours avant de sévir. Par ailleurs, il a promulgué une note, portant le numéro 492/6, interdisant le recours au gré à gré quant à la passation des marchés et obligeant les responsables communaux à la publication des marchés contractés par voie de presse et à l'affichage des transactions au niveau de la commune. Ainsi, il cherche à conférer la transparence la plus totale aux destinées du budget communal. Rappelons que cette commune, qui ne trouve pas de débouchés à son budget, a enregistré 7.000 demandeurs de couffins de Ramadhan, l'an dernier. |
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