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Oran :
Après le décès de quatre personnes, dimanche : 85 familles de Carteaux relogées
par Houari Barti ![]() Quelque 85
familles, résidant dans des habitations classées « menaçant ruine », à la rue
du Ravin blanc, dans le quartier de ?Carteaux', ont été relogées, dimanche,
dans des nouveaux appartements situés à la cité 670 logements de Haï El
Yassmine et à celle des 820 unités de Bir El Djir, ont annoncé, hier, des
sources autorisées.
Le quartier, en question, a été, pour rappel, le théâtre, avant-hier, d'un incident dramatique qui a coûté la vie, à une famille entière (les deux parents et deux enfants) après un glissement de terrain du ravin auquel était adossée leur habitation précaire. Un relogement qui s'est fait dans un délai record (moins de 24h après le drame), vu l'urgence de la situation. Les pouvoirs publics ont, en effet, selon des sources concordantes, pris l'engagement ferme de reloger toutes les familles, en danger, avant la tombée de la nuit qui a suivi le drame. Il n'était plus question de passer une nuit supplémentaire dans ces taudis qui ont déjà ravi la vie de quatre personnes dont deux enfants. Frappée du sceau de l'urgence, l'opération de recensement des 85 familles a été menée par une commission composée d'agents du CTC, de l'OPGI, de la daïra et de la commune, durant la matinée de dimanche, quelques heures, seulement après le drame. Des moyens matériels impressionnants ont été réquisitionnés par les autorités locales pour reloger les familles et procéder au nettoyage et à la démolition des habitations évacuées pour éviter qu'elles ne soient squattées, de nouveau. Reste, cependant, le problème relatif aux familles disposant d'actes de propriété, mais qui n'étaient pas présentes, lors du recensement, car habitant ailleurs. Ces derniers estiment, en effet, être en droit soit d'avoir des logements de compensation, soit d'être indemnisés, matériellement, car disposant d'actes de propriété. Si l'on prend le cas des habitants du 37, rue du Ravin Blanc, on compte quelque 16 logements distribués aux résidents. Une distribution, nous confie-t-on, qui a pris en compte les familles composées de plusieurs ménages, en leur offrant, à chacun, son propre logement. Ceci étant, le cas de certaines familles est resté en « suspens ». Souvent dans les familles algériennes, certains frères, une fois mariés, décident de quitter la maison familiale. Généralement, ils louent auprès de particuliers sauf s'ils ont les moyens de s'acheter un appartement. Mais ils gardent, toujours, l'espoir de toucher, un jour, leur part d'héritage de cette maison familiale. Un espoir qui s'évapore, définitivement, lorsqu'il question de relogement car les pouvoirs publics ne reconnaissent ce droit qu'aux personnes qui sont présentes et déjà recensées pour une raison toute simple : c'est que « le relogement dans ce cas de figure n'est motivé que par le souci de sécuriser les personnes habitant un site représentant un danger avéré». |
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