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![]() ![]() ![]() ![]() La destination Maroc fait toujours rêver les touristes. En 2013, ils ont été 10 millions à avoir visité le Royaume. Les clameurs du «Printemps arabe» et les bruits de bottes en provenance du Sahel et de la Libye, sont lointains. Car si l’industrie marocaine du Tourisme a été épargnée par les crises des dictatures arabes, elle a surtout fait l’économie d’une «intoxication» au pétrole abondant et cher, qui aurait pu altérer le traditionnel sens de l’accueil et de l’hospitalité du pays. Des touristes satisfaits le lui ont d’ailleurs bien rendu. Ils ont hissé «El Moghrib» parmi les 10 premières destinations touristiques mondiales.
L’Algérie est dans un autre paradigme : celui de «l’insolence» financière et des discours rassurants sur les «réserves énergétiques abondantes», qui confèrent au serveur d’un grand hôtel de la capitale, ce «pouvoir» de faire patienter longtemps son client dans la terrasse, avant de lui servir un café. Et sans le sourire. Il y a quelques jours, des experts en économie et des questions de défense se sont «aventurés» dans un débat - tabou jusque-là - de l’industrie militaire en Algérie. Il en est ressorti que ce secteur est aussi affecté par le syndrome de l’import-import, qui aurait tout de même pu servir de base pour asseoir un tissu industriel de PME. Il suffisait d’une clause, dite «offset program», à arrimer aux juteux contrats d’armement. Elle a été appliquée avec succès dans des pays comme le Maroc, la Tunisie ou la Pologne. L’Algérie n’en a pas exprimé le besoin. Elle s’est contentée de sortir le carnet de chèques. Une fois n’est pas coutume, la Banque d’Algérie a retrouvé le sens de la régulation, qui donne des résultats. Après avoir interdit le crédit à la consommation depuis 2009, elle a sévi une seconde fois en 2013 pour plafonner les marges bancaires sur les opérations de commerce extérieur. Résultat : les banques privées algériennes se sont adaptées à ces mesures, ont réorienté leurs activités et consenti davantage de crédits aux PME, s’est-à-dire à la production. Société Générale Algérie est l’une des rares banques à avoir accusé le coup avec beaucoup de philosophie. Elle a même maintenu son train de déploiement d’agences à travers le pays, et augmenté son volume d’intervention dans l’économie. L’ARPT est l’autre régulateur attendu à la rentrée : il doit proposer au gouvernement, un décret exécutif fixant la redevance pour les opérateurs de courrier accéléré international. Celui-ci sera désormais proportionnel au chiffre d’affaires réalisé. La taxe fixe de 20 millions de DA par an est tout simplement insupportable pour des opérateurs de taille modeste. Elle a déjà exclu trois sociétés du marché. Et le géant DHL en a profité pour prendre des parts de marché supplémentaires. Et augmenter ses tarifs… |
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