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Lutte contre la contrefaçon des cosmétiques : La direction régionale du Commerce veut sévir

par K. Assia

La direction du Commerce compte sévir contre les contrefacteurs des produits cosmétiques. Une vaste campagne de sensibilisation sur le danger que présentent de tels produits est lancée, depuis quelques jours, par les inspecteurs de la qualité et de la conformité des produits mis sur le marché.

Cette opération s'inscrit dans la continuité du programme élaboré, depuis plusieurs mois, par l'administration du Commerce et visant à s'assurer de la qualité des produits en question.

Considérés comme des produits sensibles, les cosmétiques viennent, en deuxième position, après les pièces détachées, en matière de contrefaçon. Tout d'abord, il sera question de vérifier l'étiquetage et voir si le produit a, réellement, transité par les frontières, ce qui expliquerait qu'il a été contrôlé. Durant cette saison, certains commerçants, sans scrupules, n'hésitent pas à mettre sur le marché des produits, notamment, des crèmes solaires ou des écrans pour se protéger contre le soleil, à des prix défiant toute concurrence.

L'exemple illustrant ce phénomène est celui de Mdina Jdida où des produits de toutes marques garnissent des tables, le long des ruelles de cette artère commerçante. Les conséquences, selon les professionnels de la Santé et notamment les dermatologues, sont désastreuses. Les produits doivent être prescrits et utilisés sur avis du médecin, explique-t-on. Ce contrôle vise à renforcer le dispositif, par le biais de la mise en place d'une banque de données sur les produits cosmétiques contrefaits nationaux ou étrangers. Il est question, selon nos sources, d'inventorier et de répertorier ces produits, en vente, sur le marché local et souvent cédés à des prix trop bas. Même s'il reste difficile d'identifier, à première vue, les produits contrefaits, nos sources indiquent que l'enregistrement d'une marque, auprès des organismes concernés, peut, énormément, contribuer à sécuriser, d'une part, le produit et de l'autre, éviter des préjudices énormes aux fabricants.

Il s'agit d?un enregistrement qui permettra aux services des Douanes et du Commerce d'intervenir, en cas de plainte. Ainsi et sur la base de ces dispositions, initiées par le gouvernement, les peines encourues, en cas de contrefaçons, sont de 6 mois à 2 ans de prison ferme plus une amende de 250 millions à 1 milliard de centimes, pour les contrefacteurs et 1 mois à 1 an de prison pour les personnes n'ayant pas déposé leurs marques, auprès de l'institution concernée.

Rappelons que des journées de sensibilisation et d'information ont été organisées par la direction du Commerce pour permettre aux consommateurs de dissocier le vrai produit du faux.