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Une commission pour endiguer la mendicité

par E. Yacine

Le phénomène de la mendicité a pris de l'ampleur, depuis quelques années, en raison de la dégradation de la situation socio-économique des franges les plus fragiles de la population. Relizane va prendre, à bras-le-corps, la lutte contre la mendicité et le vagabondage. C'est sur ordre du chef de l'exécutif qu'une commission chargée de cette mission est en passe d'être mise sur pied. Elle sera composée de plusieurs partenaires dont des responsables des services sociaux, de la Protection civile, du secteur de la Santé, des services de l'ordre, du Croissant-Rouge et des présidents d'APC. Il est clair qu'une telle mission nécessite la conjugaison des efforts de tous les représentants des autorités locales, tant elle est délicate. «Ramasser» des gens qui font la manche dans la rue ou qui squattent un coin, ne sera pas forcément chose aisée. Car l'accomplissement de cette tâche doit s'accompagner de tact et de doigté, afin de préserver de la dignité humaine.

La présence de ces hommes et femmes, parfois accompagnés d'enfants, sur les trottoirs ou à l'entrée des commerces, renvoie, de prime à bord, une image insoutenable qu'il faudrait, impérativement, «corriger». Or, la réalité serait autre, selon des sources proches de ce dossier. La majorité de ces «demandeurs d'obole» ne serait, en fait, que de faux mendiants. Pis, certaines femmes se servent de nourrissons qui ne sont même pas leur progéniture, pour attendrir les passants. Ces pratiques sont, donc proches, de l'escroquerie que d'un besoin alimentaire. C'est d'ailleurs, en se basant sur les interventions des services sociaux, que la commission, une fois sur pied, s'attellera à évacuer ces pseudo indigents. Des poursuites judiciaires pourraient être déclenchées à leur encontre, conformément, aux articles 195-196 du code pénal. Les solutions à prévaloir, dans ces cas de figure, ne sont pas, définitivement, arrêtées mais la commission en question s'y penchera.

Il s'agira d'une admission dans les maisons de retraite ou d'une inscription dans les programmes du filet social.

Peut-on, réellement, endiguer, ici ou ailleurs, le phénomène de la mendicité, dans un contexte économique mondial défavorable et en pleine récession?