La mauvaise série du Mouloudia d'Oran en championnat n'est guère rassurante. Les supporters oranais partagent ce constat inquiétant pour une formation annoncée pourtant comme un ténor en début de saison. Le MCO n'a plus gagné depuis la 14e journée (1-0 face au CRB), soit sept rencontres que les coéquipiers de Berradja n'ont pas goûté à la joie d'une victoire. Le nouvel entraîneur du Mouloudia, Omar Belatoui, avoue que la mission qui lui a été confiée est loin d'être aisée, d'autant plus qu'il est en train de découvrir son groupe. Outre l'insuffisance technique de quelques joueurs, qui ne méritent pas de porter le maillot Rouge et Blanc, Belatoui est resté bouche bée devant la maladresse des attaquants qui restent loin, très loin, des attentes. Pour preuve, les deux buts face au CSC et à l'USMH ont été inscrits par des milieux de terrain, Kouriba et Berradja en l'occurrence.

Dans l'entourage du club, on incombe la responsabilité aux dirigeants qui ont refait les mêmes erreurs du passé, en engageant des joueurs très limités. La fin de saison risque de s'avérer comme un véritable calvaire, sachant que les dirigeants du club semblent de plus en plus acculés, ne trouvant aucun remède pour remettre l'équipe sur de bons rails. Par ailleurs et contre toute attente, nous avons appris hier que le président Youssef Djebbari a décidé de jeter définitivement l'éponge pour des problèmes de santé. Une démission de son poste de PDG a été rejetée quelques heures plus tard par les membres du CA. Au train où vont les choses et sans une réelle prise de conscience, on peut dire que le MCO se dirige droit dans le mur et seule une intervention concrète des autorités locales pourrait encore sauver le club du marasme actuel, qui dure depuis plus d'une dizaine d'années. Mathématiquement parlant, l'espoir du maintien est permis, mais ce n'est pas avec de telles prestations que les Mouloudéens éviteront la relégation, car beaucoup de choses doivent changer. A commencer par certains dirigeants, dont les perceptions de la gestion sont incompatibles avec le football.

Ce qui manque aussi à cette formation, c'est l'implication totale des joueurs aux entraînements et aux matchs. Certains ne pensent qu'à l'argent, au moment où d'autres sont préoccupés par leurs blessures. Cela doit changer au plus vite, car le maintien ne se réalisera pas avec les promesses et les discussions. Il faut bosser dur et s'impliquer sérieusement pour relever le défi.