La Grande-Bretagne est, désormais, le cinquième partenaire économique de l'Algérie. C'est, en substance, ce qu'a déclaré, avant-hier, l'ambassadeur du Royaume-Uni, en Algérie, M. Martyn Roper, lors de son passage à Oran. Le diplomate britannique a rappelé que son pays occupait la treizième position, en tant que partenaire de l'Algérie, il y a à peine quatre ans, ce qui explique la cadence soutenue de développement des relations entre les deux pays. Dans ce sens, l'hôte d'Oran a avancé deux chiffres significatifs : le volume des exportations britanniques vers l'Algérie frôle, désormais, le milliard de dollars et enregistre une augmentation annuelle de l'ordre de 46 %, souligne le diplomate britannique. Quant aux exportations algériennes des hydrocarbures vers la Grande-Bretagne, elles constituent, pratiquement, 80 % du volume des échanges entre les deux pays. Cette donne, à elle seule, indique l'étendue des possibilités de coopération, entre les deux pays. D'ailleurs, c'est en poursuivant cet objectif que l'ambassadeur britannique s'est déplacé à l'ouest du pays, pour rencontrer d'éventuels partenaires économiques ou commerciaux avec des opérateurs d'Outre-Manche. Pour stimuler davantage la coopération, entre les deux pays, le diplomate a indiqué que des négociations sont engagées avec le partenaire algérien, visant à bannir la double taxation des produits échangés, entre les deux pays. Il a souligné que le facilitateur britannique est attendu, à Alger, dans les semaines à venir, pour faire avancer ce dossier. Sur le plan politique, l'hôte d'Oran a encore une fois souligné, lors d'un point de presse, que «l'Algérie demeure un pays incontournable, dans le maintien de la stabilité et de l'ordre, dans toute la sous-région sub-saharienne». Concernant la coopération sécuritaire entre la Grande-Bretagne et le Royaume-Uni, le diplomate a rappelé le caractère stratégique pour son pays de cette coopération. Abondant dans ce sens, il ajoutera que son pays s'aligne sur la position défendue par l'Algérie dans les instances internationales criminalisant le payement des rançons aux groupes terroristes, en échange de la libération des personnes enlevées. Soulignons que l'ambassadeur britannique a séjourné, à Oran, dans le cadre des travaux d'évaluation du partenariat entre le réseau ?Medafco', représentant le côté algérien et l'ONG anglaise ?Mowling'.

Le programme de soutien des jeunes entrepreneurs algériens, dans le cadre de ce partenariat, a été passé en revu en présence, notamment de Kamel Osmane, président de ?Medafco'.

Pour rappel, la Fondation ?Mowgli', organisation britannique à but non lucratif, et son partenaire algérien, Medafco, ont présenté, dimanche, lors d'une rencontre à l'hôtel ?Meridien', leur bilan d'activité des deux dernières années, en Algérie. La rencontre a été aussi consacrée à la discussion des perspectives de cette coopération. Ce forum a, pour objet d'informer les acteurs économiques sur les activités du programme Mowgli-Medafco et d'établir des contacts d'affaires entre les opérateurs économiques locaux, les entreprises et les mentors venus de plusieurs wilayas du pays pour participer à cet évènement. Ce programme de partenariat, financé par le gouvernement britannique à travers son Fonds de partenariat arabe, a pour but de «soutenir la création de nouvelles entreprises, à travers ses programmes de mentorat qui mettent en réseau les entrepreneurs et les mentors algériens».

Il est noté, également, que le projet ?Mowgli-Medfafco' a permis, jusqu'à présent, «la formation de 96 dirigeants qui ont accompagnés 96 jeunes chefs d'entreprises algériens et la tenue de 9 sessions de mentorat, depuis octobre 2010.