
Le week-end dernier, le CSC a vécu une situation inédite dans les annales
du football en jouant, presque à la même heure, un match dans la capitale du
Niger, Niamey, pour le compte de la Coupe d'Afrique des clubs champions et un
match dans la ville de Béjaïa pour le compte de la 18e journée du championnat
de Ligue 1. «Il n'y a pas de quoi être fier de cette situation ubuesque que les
responsables du club ont voulu présenter comme un exploit», ont déclaré les
supporters des Sanafirs qui pensent que leur équipe, à force de courir
plusieurs lièvres à la fois, risque de ne rien obtenir du tout. «Et n'allez pas
nous raconter que c'est la FAF qui en est responsable», ajoutent-ils, en
montrant qu'ils sont bien informés des dessous de l'affaire. Et ils n'ont pas
tort, car la semaine d'avant, un responsable du club, en l'occurrence le Dr
Fersadou, avait reconnu devant nous que la FAF s'était montrée correcte à leur
égard en essayant de les dissuader, ainsi que les autres équipes concernées, de
participer à la Coupe d'Afrique cette saison pour la bonne raison qu'elles ne
peuvent compter sur un éventuel aménagement du calendrier national des
compétitions vu la proximité des phases finales de la Coupe du monde. Mais les
responsables du CSC ont préféré tenter l'aventure africaine. Et le résultat a
été démontré samedi dernier sur le stade de l'Unité africaine de Béjaïa et sur
celui de Niamey. Car en dispersant inutilement ses forces, le CSC a perdu sur
les deux tableaux. Reste la Coupe d'Algérie sur qui les supporters misent
énormément, estimant inacceptable un éventuel échec de leur équipe qui a
bénéficié d'un tirage au sort des plus favorables. C'est pourquoi, les
supporters des Sanafirs nous ont clairement laissé entendre qu'ils souhaitent
ardemment que les responsables techniques et administratifs lâchent du lest
afin de mettre leurs joueurs dans les meilleures conditions pour décrocher, au
moins, un trophée cette saison.