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![]() ![]() ![]() ![]() D'après les
représentants syndicaux et des ouvriers de l'établissement, les travailleurs de
l'hôpital civil de la nouvelle ville Ali Mendjeli vivent toujours dans
l'angoisse de voir se répéter les évènements qu'ils ont connus en date du 12
janvier lorsqu'ils ont été envahis par des émeutiers exigeant des soins
médicaux pour leurs blessés dans les affrontements entre bandes rivales qui se
sont déroulés dans cette agglomération. Cet établissement hospitalier d'une
capacité de 120 lits, «mais fonctionnant actuellement avec 70 lits seulement»,
précise un membre du syndicat, emploie 345 travailleurs, tous corps confondus.
A la suite de ces évènements, le personnel médical, paramédical et le personnel
administratif ont organisé, le 14 janvier dernier, un sit-in de protestation à
l'intérieur de l'hôpital qui a duré quelques heures seulement et ce, pour
attirer l'attention sur les conditions sécuritaires précaires et rédiger une
plateforme de revendications qu'ils ont lue devant les représentants de la
tutelle et ceux des services de sécurité qui étaient présents. «C'est vrai,
nous a déclaré hier M. Saïd Boulouadnine, SG de la section syndicale UGTA de
l'établissement, que notre action a obtenu immédiatement des résultats probants
puisque le soir même, des représentants de la sécurité sont venus voir la
directrice de l'établissement pour annoncer qu'un certain nombre de policiers
de permanence vont être désignés pour renforcer la sécurité de l'établissement.
Et comme première décision significative, a ajouté le syndicaliste, la
direction a pris la décision d'élever la construction du mur d'enceinte de
l'hôpital à une hauteur suffisante pour dissuader les éventuelles intrusions
indésirables».
Tchanderli-Braham Djahid, agent de sécurité à l'hôpital, qui était venu en compagnie du secrétaire général de la section syndicale, a présenté la situation sécuritaire de l'établissement hospitalier comme suit : «Nous accueillons chaque jour un monde fou, atteignant parfois la soixantaine de personnes dans chaque service, plus particulièrement ceux de la pédiatrie et de la maternité. Et comme vous vous en doutez certainement, chacun se dit pressé, chacun veut être consulté le premier. Et cela provoque inévitablement de la tension, des accrochages verbaux et physiques, des disputes avec les agents paramédicaux et avec les médecins. Et dans cette situation, nous n'avons, en tout et pour tout, que trois agents de sécurité en fonction dans la journée, un à la porte d'entrée, un aux urgences et un autre aux consultations, ce qui, il faut l'avouer, est nettement insuffisant». Il a poursuivi le constat en affirmant qu'il y a quatre équipes de sécurité formées chacune de trois agents qui se relaient pour assurer la sécurité dans l'établissement. Ce qui est toujours insuffisant, selon lui. Et Boulouadnine de le relayer pour affirmer que l'établissement souffre d'un manque d'effectif criant. «Il faut un renforcement des effectifs, surtout au niveau de la sécurité, secteur qui doit bénéficier d'un personnel qualifié et formé aux normes globales de la sécurité des personnes et des équipements. Ensuite, a-t-il jugé, il faut revoir à la hausse la rémunération des agents. Actuellement, un agent de sécurité faisant une vacation de 5 heures dans la journée est rémunéré à 9.000 dinars par mois. Moralement déjà, il n'est pas motivé et il ne peut donner tout ce qu'on peut attendre de lui dans ces circonstances sécuritaires difficiles que traverse la ville d'Ali Mendjeli. Nous avons avisé la direction, mais celle-ci a déclaré que la question des rémunérations et des postes budgétaires est du ressort de la fonction publique, seul organisme qualifié pour l'octroi des postes budgétaires», a assuré Boulouadnine. La question a été posée hier à M. Aït Kaki, secrétaire général de la direction de la santé de la wilaya et celui-ci a rappelé que la sécurité de l'hôpital d'Ali Mendjeli est désormais assurée par une brigade constituée de quatre agents de police affectés par la sûreté urbaine. «D'autre part, a assuré notre interlocuteur, la direction de la santé compte mettre le paquet pour renforcer davantage la sécurité de l'établissement en 2014 par l'affectation d'ouvriers professionnels (OP) qui pourront faire office d'agents de sécurité», a ajouté M. Aït Kaki. |
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