
Qu'en est-il de
l'acte d'investir en Algérie ? C'est à cette question et bien d'autres,qu'un
atelier de travail a essayé de répondre, regroupant les représentants
d'organismes publics, impliqués, directement, dans le processus, ainsi que les
promoteurs d'investissements, venus soulever leurs préoccupations. Les travaux
se sont déroulés avec, notamment, la présence de M. Abdelkrim Mansouri,
directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement
(ANDI ), initiatrice de ladite rencontre. Dans son intervention, M. Mansouri a
rappelé les conditions et l'objet dans lesquels ont été créés et puis
décentralisés, les guichets uniques, entités mises en place pour la
facilitation de la prise en charge et la gestion des dossiers des projets
d'investissement. Il mettra, en relief, le climat des affaires, en Algérie, qui
est, selon lui, plutôt défavorable pour des multiples raisons, dont les
lourdeurs des procédures administratives, entravant tout acte d'investissement.
Ainsi, un travail de «débureaucratisation» de la démarche d'investir constitue
l'une des priorités de l'action de l'ANDI, à travers cette journée
d'information, de sensibilisation, auprès des premiers concernés, les porteurs
de projets d'investissement dans la wilaya. Pour ce faire, une instruction,
émanant du gouvernement, ordonne à toutes les administrations, de se mettre à
jour, en octroyant les facilitations nécessaires, ceci entrant, justement, dans
le cadre des mesures de la réforme du service public. «C'est à l'administration
de s'adapter aux sollicitations des promoteurs et non le contraire», dira, en
substance, le DG de l'ANDI. La mission des guichets uniques, c'est le
rapprochement, l'accompagnement et l'orientation des investisseurs, jusqu'à la
phase de formalisation de leurs projets, aussi le vocable de facilitation
venait, sans cesse, au cours des interventions des participants. Parmi les
solutions préconisées, notons la dotation des représentants d'une dizaine d'administrations,
au sein des guichets uniques, de prérogatives réelles et ce, afin d'émettre les
décisions adéquates, en temps opportun, harmoniser et coordonner les actions
des administrations, car l'absence de la coordination entrave, lourdement,
l'opération de l'investissement. «L'investisseur ne doit, en aucun cas, être
déçu » notera, encore, M. A. Mansouri. «Pour cela l'état d'esprit, chez nos
fonctionnaires, doit changer ». Enfin, des représentants des certaines
administrations ont annoncé une batterie de mesures, accordant des
facilitations dans la constitution et le cheminement des dossiers
d'investissement, c'est le cas de la DUC pour ce qui est de l'octroi du permis
de construire, les services des Douanes pour les opérations de dédouanements et
l'enlèvement des marchandises se trouvant aux postes de contrôle, ainsi que la
direction du Commerce pour l'enregistrement au registre de commerce. Reste à
savoir, si toutes ces mesures seront mises en application, le plus vite
possible, et ainsi redynamiser le processus d'investissement, dans notre pays,
comme l'a si bien précisé le DG de l'ANDI, l'acte d'investir, c'est, en quelque
sorte, le nerf de la guerre dans l'objectif de toute stratégie de croissance et
de développement. Pour rappel, l'Agence nationale de développement de
l'investissement, dans son bilan de l'année 2013, a validé et réalisé près de
8.000 projets d'investissements pour un montant global de 1.578 milliards de
dinars, avec, à la clé, 131.000 postes d'emploi créés.