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Raffarin, aujourd'hui, à Alger : Régler les dossiers en suspens

par Moncef Wafi

Jean-Pierre Raffarin, le « Monsieur Algérie », désigné par Sarkozy et reconduit à son poste par son successeur, le socialiste Hollande, sera, à partir d'aujourd'hui, à Alger pour une visite de deux jours.

Objectif avoué : faire le point sur nombre de dossiers favorablement réglés dans le cadre de cette mission, mais aussi à solutionner ceux qui demeurent en suspens. « Ma mission porte sur des dossiers précis et s'inscrit dans la durée. Après le règlement favorable d'un certain nombre de ces dossiers, mes interlocuteurs algériens et moi, nous nous attachons à avancer ou à continuer à progresser sur ceux qui demeurent », dira l'ancien Premier ministre français, en substance, à l'APS sans pour autant les nommer. Des dossiers déjà réglés entre les deux parties, on retiendra ceux de la mise en service du Métro d'Alger, géré par la RATP, en novembre 2011, de la pose de la première pierre de la nouvelle usine de SANOFI, le 26 septembre dernier à Sidi Abdallah, et du démarrage de l'usine Renault de Oued Tletat ou encore la construction d'un complexe de vapocraquage d'éthane entre Total et Sonatrach et celui d'une usine du cimentier Lafarge. Parmi ceux qui restent en suspens, les problèmes du 51-49 % et du visa algérien pour les hommes d'affaires français, entre autres dossiers à reprendre.

Cette visite, la troisième du genre du chargé de la relation économique, entre Paris et Alger, tend à booster le partenariat bilatéral, à un peu plus de deux mois d'une première réunion intergouvernementale de haut rang. M. Raffarin rappellera, dans ce sens, la dernière visite du Président français en Algérie et « la signature d'un accord bilatéral qui met en place des instances de concertation et de décision, tant au niveau des ministres que des Premiers ministres ».

Evoquant sa mission « antérieure à ce dispositif », il indiquera qu'elle porte sur des dossiers bien identifiés, limitée dans le temps et permet des contacts rapprochés. Son séjour permettra, donc, de déblayer le terrain en avançant dans les dossiers en suspens qui seront repris, lors de la réunion, en décembre prochain, à Alger, d'un comité intergouvernemental qui se tiendra, pour la première fois, sous la présidence de Sellal et Ayrault. Jean Pierre Raffarin sera reçu par le Premier ministre algérien mais surtout il aura des entretiens avec le ministre du Développement industriel et de la promotion de l'investissement, Amara Benyounes.

Deux visages qu'il n'avait pas rencontrés, lors de sa dernière venue en Algérie, en novembre 2012, date à laquelle il avait pour interlocuteurs Ahmed Ouyahia et le ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, M. Benmeradi. L'ancien Premier ministre français a, également, rappelé les priorités de l'Algérie pour la diversification de son économie, la création d'emplois et la formation professionnelle, le transfert de savoir-faire et des actions communes vers les pays tiers, tout en se disant optimiste quant à l'avenir des relations entre les deux pays. « Les vents sont favorables à la relation algéro-française », soulignera-t-il. La France a été classée 1er fournisseur de l'Algérie en 2012 avec 6 milliards de dollars et son 4ème client avec 6,6 milliards de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes.