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CHLEF: Des élus dénoncent, le directeur de l'Education s'explique

par Abbad Miloud



Lors de la session ordinaire de l'automne de l'APW, des élus se sont focalisés sur le secteur de l'Education nationale notamment sur trois points. Ils étaient pas moins de dix élus à soulever ces points. L'occupation des logements de fonction, le concours des enseignants et la grève des professeurs au CEM de Lalla Aouda dans la commune de Chlef.

Concernant le premier point un élu dira: «Le directeur de l'Education n'a pas le droit de geler les salaires pour des agents qui sont en activité, s'ils n'ont pas voulu sortir des logements, à mon avis, il doit saisir la justice». Pour le concours des enseignants, ils ont dénoncé le manque de transparence: «des enseignants sont contactés par la direction de l'Education, par téléphone, leur signifiant de rejoindre leurs postes de travail alors que l'affichage de la liste des admis n'a pas eu lieu jusqu'à ce jour» et d'ajouter «ce sont des pratiques qui persistent». Un élu avait dénoncé vivement certaines pratiques dans les concours organisés par la direction de l'Education lors de la session ordinaire du printemps qui s'est déroulée la première semaine de juin 2010. Nous reprenons un passage de son intervention: «Lorsque les candidats demandent les résultats des concours, on leur répond que les corrections sont à Aïn Defla, dans d'autres cas à Médéa, ils s'y rendent plusieurs fois mais sans aucun résultat. Pour les concours professionnels, la direction a organisé cette année un tirage au sort mais certain avaient l'information qu'ils allaient être dans la liste des admis. L'homme de la rue parle de ces pratiques?»

Pour le troisième point, un élu dira: «La grève des enseignants au CEM de Lalla Aouda entamée le mois de juin passé persiste encore?»

Le directeur de l'Education, en répondant aux problèmes soulevés, a tenu à préciser: «Concernant les logements de fonction, tout ce que nous avons entrepris est conforme aux lois de la république et à la réglementation en vigueur. Il y a deux ans, nous avons saisi par écrit les concernés, leur accordant un délai d'une année pour évacuer les logements. Certains nous ont remis les clés mais la majorité ne l'a pas fait. Parmi les retraités aucun n'a remis les clés.

Nous avons prolongé le délai d'une année mais cette fois avec un engagement de sortir du logement. Après enquête, il s'est avéré qu'ils possèdent des logements autres que ceux de fonction. Nous avons des directives de la tutelle nous autorisant à geler la paie. Certains ont saisi le ministère qui, à son tour, nous a saisis pour l'application stricte de la réglementation en vigueur. Je répète encore que la réglementation nous autorise à geler les salaires».

Concernant les concours, il dira: «Les résultats des admis ne sont pas encore communiqués. La liste des admis est chez nous, une copie est à la Fonction publique. Aucun dépassement n'a été enregistré, cela est le langage de la rue et il est inacceptable. Donnez-nous la preuve que quelqu'un a été nommé à un poste sur la base d'une délibération. Si la preuve est faite, je prendrai des mesures draconiennes à l'encontre du ou des agents défaillants».

Un élu rétorqua: «Les preuves existent, j'ai des noms dans mon calepin». Il posa sa main sur le calepin et ajouta: «Monsieur le wali, je peux appeler les concernés. Ils viendront dans cette salle pour une confrontation».

Pour le troisième point, il dira: «Suite à un litige entre la direction de l'établissement et les enseignants, une grève a été déclenchée par les enseignants la fin de l'année scolaire passée. Un accord a été établi le mois de juillet passé. Il n'a pas été respecté par les enseignants qui ont persisté le début de cette année dans leur mouvement de grève. Notre intervention a permis de mettre fin à cette grève. Les enseignants ont débuté les cours. Nous allons déclencher une enquête approfondie afin d'apporter toute la lumière nécessaire sur cette grève».