L'équipe nationale disputera un match historique cet après-midi à 17 h 00 contre son homologue du Burkina Faso pour le compte de l'aller de l'ultime tour de qualification au Mondial-2014. L'Algérie n'a pas le droit à l'erreur contre une formation qui jouera avec une grande volonté devant son public. L'équipe nationale ne doit en aucun cas encaisser au cours de cette rencontre ou, mieux encore, marquer au moins un but afin d'envisager avec plus d'espoir le match retour à Blida. Autrement dit, les protégés du sélectionneur national Vahid Halilhodzic n'ont pas le droit à l'erreur dans la mesure où il s'agit d'un match décisif et historique pour le football national. Le coach a déjà mis en place son dispositif tactique à Alger et connaît parfaitement son équipe. Il alignera certainement les joueurs les plus en forme et les plus expérimentés. Il est vrai que Halilhodzic dispose d'un groupe de jeunes, mais ces derniers ont acquis une certaine expérience en Afrique. Ils connaissent l'ambiance et le terrain où ils évolueront pour avoir affronter le Mali à Ouagadougou lors du premier match de ces éliminatoires. La chaleur et l'humidité ne seront pas une nouveauté pour eux quand on sait que la plupart des joueurs ont participé à la phase finale de la CAN-2013 et ont joué contre le Bénin et le Rwanda. Mieux encore, ils se sont imposés à Cotonou et à Kigali en dépit de tous les facteurs hostiles qui caractérisent les terrains africains. En ce sens, les joueurs n'auront aucun prétexte pour justifier un éventuel échec ou contre-performance. Ils sont tenus par l'obligation du résultat d'autant plus qu'ils représenteront un pays qui a déjà disputé trois phases finales de la Coupe du monde dont la dernière est celle qui a eu lieu en Afrique du Sud en 2010. Les joueurs sont ainsi appelés à s'inspirer de l'état d'esprit d'Oumdurmane.

Il est vrai que Halilhodzic a averti ses joueurs quant à la force et à la hargne de l'adversaire, mais il s'est montré intransigeant avec les joueurs auxquels il a signifié que le match se jouera sur le terrain, alors que les autres facteurs font partie du football africain. Pour ce match, le sélectionneur national comptera sur l'expérience de plusieurs joueurs, notamment Madjid Bougherra, l'un des trois rescapés de l'équipe d'Oumdurmane. Son vécu et sa présence constituent une assurance pour les joueurs, lesquels rêvent du Mondial brésilien. Le sélectionneur pourra aussi compter sur la fougue de Taider qui s'est imposé à l'Inter Milan dans le championnat italien où il inscrit des buts. Il en est de même pour Soudani qui a gagné en assurance et en confiance, de même que Aoudia qui revient en forme. Ces joueurs pourraient constituer la clé du match du fait du plus qu'ils sont en mesure d'apporter à l'équipe à l'occasion de cette rencontre. L'équipe nationale devrait ainsi opter pour une tactique à même d'empêcher les Burkinabés de jouer et de faire circuler le ballon de manière à les faire douter. Avec des joueurs rapides tel que Taider et l'opportunisme de Soudani, l'Algérie reste en mesure de surprendre son adversaire ou, au moins, inscrire un but en terre adverse. La solidarité devrait constituer un atout pour l'équipe nationale.

En somme, la pression sera du côté burkinabé dont l'équipe n'a jamais participé à une phase finale de Coupe du monde et qui ne fait pas partie de la crème du football africain. Il est vrai aussi qu'à ce stade de la compétition toutes les équipes se valent, mais le facteur expérience et la valeur intrinsèque des joueurs devraient faire la différence. Halilhodzic et ses poulains sont ainsi tenus par l'obligation du résultat d'autant plus que l'équipe a bénéficié de moyens colossaux de la part de la FAF, laquelle est une des fédérations les plus nanties du continent, selon son président.