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![]() ![]() ![]() ![]() Une vingtaine
d'exclus de l'opération de relogement des habitants des «bâtiments» de Boudraa
Salah, transférés il y a près d'un mois maintenant à la nouvelle ville
Massinissa, ont organisé, hier, un rassemblement devant le siège de la daïra de
Constantine «pour presser les autorités locales à tenir leurs promesses de les
faire bénéficier d'un appartement dans une huitaine de jours», disent-ils.
«Car, font-ils remarquer, cela fait maintenant près d'un mois que nous
attendons une solution à notre cas qui tarde à venir et qui nous a coûté très
cher jusqu'ici». Et un représentant des protestataires d'expliquer que «nous
sommes plus de 50 familles à occuper encore nos anciens logements dans les
«bâtiments» de Boudraa Salah (tous des F1) qui datent de la période coloniale,
mais sans eau ni alimentation en énergie électrique ou encore en gaz».
«En effet, dès le lendemain, les services concernés de la Sonelgaz et de la Seaco ont coupé l'alimentation des bâtiments en énergie et en eau potable et c'est autant dire que pour nous, ce mois de Ramadhan a été celui de toutes les galères. Nous n'avons jamais passé un mois de carême aussi mauvais et avec autant de difficultés», dira-t-il. En plus, notre interlocuteur fera part avec amertume du «peu de sérieux» des autorités qui ont en charge la gestion du dossier des exclus du relogement de Boudraa Salah. «Nous avons passé tout ce mois de carême ballottés entre le bureau d'études de la société SAU, la daïra et le comité de quartier», se lamentent-ils. Comité de quartier qui, d'après un des protestataires qui a tenu à intervenir, «a failli à sa mission de veiller à ce que des personnes étrangères à la cité ou même à la ville, ne s'infiltrent et soient portés sur la liste des bénéficiaires de relogement au détriment d'authentiques et anciens habitants. Malheureusement, notera-t-il, c'est ce qui est arrivé». Les protestataires ont également soulevé le problème du flou qui a entouré l'opération de transfert des habitants des «bâtiments», qui a concerné plus de 700 familles. Ainsi et toujours selon eux, des authentiques occupants des lieux avec des reçus de loyers portant leurs noms n'ont pas bénéficié d'appartements, à l'instar de cette mère d'une soixantaine d'années dont le bon de relogement a été établi au nom de son fils marié, alors qu'elle et son mari ont été exclus de l'opération. Contacté de nouveau en début d'après-midi, le représentant des protestataires nous dira que le chef de daïra refuse toujours de les recevoir mais qu'ils continueront à faire le pied de grue devant la daïra. |
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