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Oran :
Après un mois de juillet, en demi-teinte, sur le littoral-ouest : Août, le mois de tous les espoirs
par Rachid Boutlélis ![]() Après un mois de juillet en demi-teinte, les gérants des activités
commerciales liées à la période estivale, notamment les hôteliers, appréhendent
un timide rebond dans leurs chiffres d'affaires, pour le mois d'août, sans pour
autant être parfaitement sûrs de leurs prévisions. «Pour l'instant rien ne
présage encore un certain afflux, car nous n'avons toujours pas été sollicités
pour une réservation par les estivants », a fait remarquer le propriétaire
d'appartements meublés, installé dans la localité de St Germain, avant
d'ajouter : «Cet été, le mois de ramadhan a complètement chamboulé le
calendrier des vacances. L'après carême, les familles seront confrontées au
sacrifice financier de l'Aïd et tout de suite après, à celui de la rentrée des
classes.
Ce n'est pas évident pour un simple salarié de puiser une fois de plus dans son maigre budget». Les déclarations de cet hôtelier argumente en toute logique les raisons de la réticence manifeste des familles pour un séjour aoûtien sur le littoral-ouest, au cours de ce qui reste de la période estivale, soit moins d'un mois, en se référant à la fête des plages, qui est célébrée le 31 août. A cet état de fait, il est utile d'ajouter la boude qui a tendance à aller crescendo qu'éprouve nombreuses familles, depuis ces dernières années, à l'égard des plages de la daïra côtière d'Aïn El Turck. En réalité, les raisons invoquées pour justifier l'estompement de l'engouement des estivants pour la côte de ladite daïra, qui ont désormais jeté leur dévolu sur les côtes témouchentoises et tlemceniennes notamment, ne représentent que la partie immergée de l'iceberg. En effet, selon des témoignages concordants, la prolifération du comportement outrageant et l'absence de civisme de la part de certains estivants, régulièrement relevés dans lesdites plages, figurent en fait, en pôle position parmi les arguments avancés, qui auraient grandement contribué à l'exode des habitués de cette côte oranaise vers d'autres littorales des contrées ouest du pays. «Des voisins, de mon lieu de résidence dans le quartier de Gambetta, qui venaient, chaque été, en famille pour un séjour d'agrément, ont juré de ne plus remettre les pieds sur la corniche oranaise, suite à une violente altercation qui les a opposés avec de prétendus estivants n'ayant aucune mode de culture et encore moins de sens de civisme. Ce n'était pas le premier incident de ce genre, mais cela a constitué la goutte qui a fait déborder le vase pour mes voisins, qui fréquentent depuis la plage communément appelée «Oued hallouf» (la rivière du sanglier) dans la région d'Aïn Témouchent », a déploré un quinquagénaire, disposant d'une résidence secondaire dans la localité des Coralès, avant de renchérir sans ambages : «moi-même, pour des raisons similaires, je vais bivouaquer avec ma famille au lieu-dit «Sbiaâtte», une plage située sur la côte tlemcenienne. J'envisage même, pour la prochaine saison estivale, de proposer le changement de ma résidence secondaire avec une autre située sur la côte de la contrée de Tlemcen». Le même son de cloche s'est fait entendre, à ce sujet, chez un certain nombre de riverains des localités côtières, jalonnant le littoral ouest. Nos interlocuteurs admettent la baisse sensible de l'engouement d'estivants, qui, par le passé, fréquentaient assidûment les plages de leur lieu de résidence. «Le respect d'autrui et le civisme qui imprégnaient l'essentiel de l'ambiance conviviale, prévalant parmi les estivants sur ledit littoral, ont malheureusement disparu », ont-ils évoqué en termes crus et avec une pointe d'amertume. Toujours est-il que la citation d'autres mœurs pour d'autres époques ne semble, vraisemblablement, pas être adéquate pour argumenter la réalité amère, dure à concevoir, qui augure, insidieusement, pour un proche avenir, les multiples effets indésirables d'un impact négatif sur le principal poumon de cette partie de la wilaya d'Oran. |
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