Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, a annoncé, hier, la naissance de la compagnie d'infrastructures de ressources de fibre otique, baptisée «CIT Algérie». Un protocole d'accord a été signé, hier, au département de Moussa Behamadi, par les quatre actionnaires de cette nouvelle société, à savoir Algérie Télécom avec 55% des parts, Sonatrach avec 20%, Sonelgaz 20% également et la SNTF avec 5%. Le ministre a précisé que le capital social de la compagnie CIT Algérie est de 500 millions de dinars. Le but de cet actionnariat est d'utiliser rationnellement les infrastructures de bases de ces entreprises publiques ayant déjà déployé la fibre otique, c'est-à-dire, exporter à l'extérieur les capacités excédentaires de leurs infrastructures. Le ministre a précisé que le réseau alternatif à l'international sera mis à la disposition d'AT. Il faut noter que ces trois grandes entreprises publiques ont d'importantes infrastructures. Sonelgaz a aujourd'hui 11.000 km de fibre optique installés sur le réseau haute tension, avec l'objectif d'installer plus de 100.000 km sur la moyenne tension, dans quelques années.

Le ministre précise que Sonatrach et Sonelgaz disposeront, d'ici 2017, de plus de 34.000 km, et le coût de ces infrastructures est de 20 milliards de DA. La SNTF a été également sollicitée parce qu'elle dispose d'un réseau de plus de 700 km, et elle prévoit son extension à 4.500 km d'ici 2015. Le ministre souhaite l'intégration d'autres secteurs, comme celui des travaux publics et des ressources en eau.

Pour les initiateurs de ce projet et pour le gouvernement, ces grands investissements dans le secteur public doivent être rentabilisés par une exploitation dans le développement et la généralisation du haut débit pour tous les Algériens. Sachant que la construction d'un réseau de haut débit repose à 70% sur la fibre optique. Les réseaux électriques de toute nature et spécialement les réseaux MT/BT constituent un grand potentiel avec l'utilisation de 10 à 15% des poteaux électriques éligibles à la pose de câbles fibre optique. Un moyen qui permettra de raccorder et de désenclaver des centaines de zones isolées et difficiles d'accès. Les missions principales de cette nouvelle compagnie sont de planifier les réseaux alternatifs de télécommunications et contribuer à leur développement. Elle sera chargée également de développer les capacités en fibre optique sur les réseaux alternatifs et les interconnexions avec le réseau d'Algérie Télécom. Ainsi que de gérer les ressources excédentaires en fibre optique sur les réseaux alternatifs à l'international et les mettre à la disposition d'Algérie Télécom. Le ministre a précisé que l'Etat a consacré 115 milliards de DA sous forme de prêt pour aider cette entreprise à investir.