L'Union européenne appelle au «rétablissement de l'ordre institutionnel et au respect des libertés fondamentales en Egypte». C'est l'appel lancé, hier, par le président de la Commission européenne lors de son point de presse à l'hôtel El Aurassi. José-Manuel Barroso a parlé de «leçon à tirer du cas égyptien». A savoir que, a-t-il affirmé, «la démocratie se fait avec les démocrates, avec des élections démocratiques et des efforts envers la société dans son ensemble pour construire un consensus sur les grands principes de l'inclusion de tous et non pas de l'exclusion». Il dénoncera «la polarisation extrême du pouvoir» aux mains du président déchu. Ce qui explique, selon lui, l'intervention de l'armée. Les Européens semblent se rendre compte que les islamistes ne sont pas des démocrates. Ils recentrent ainsi leur discours et remettent en cause, par la voix d'un de leurs responsables, la légitimité de Morsi, pourtant, soutenaient-ils il y a à peine quelques mois, «un président élu démocratiquement». Aujourd'hui, ils dénoncent «sa polarisation extrême du pouvoir» après l'avoir acclamé au nom «des printemps et des révolutions arabes».