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La protesta reprend sur le chantier du Transrhumel

par A. Mallem

La contestation a repris, hier, sur les chantiers du Transrhumel où plus d'une centaine de travailleurs algériens de l'entreprise brésilienne Andrade Gutierez ont observé un sit-in au niveau de la base de l'avenue Rahmani Achour, située face au Remblai. Selon le secrétaire général de la section syndicale M. Soualmia que nous avons contacté, hier, les travailleurs dénoncent «la malhonnêteté, voire la duplicité des responsables de l'entreprise qui, non contents d'avoir pris beaucoup de temps pour signer le procès-verbal établi le 24 juin dernier en présence des autorités de la wilaya, dont le chef de cabinet du wali, ne veulent pas respecter leurs engagements et cherchent toujours à provoquer les travailleurs. Ces responsables tentent maintenant de manœuvrer pour vider cet accord de sa substance. Ainsi, ils refusent d'établir et signer l'avenant à la convention d'entreprise et nous ont déclaré clairement leur intention de changer, à leur convenance bien sûr, les termes de cet accord, notamment en ce qui concerne l'indemnité de licenciement dont ils ne veulent pas entendre parler, les indemnités d'accidents de travail qu'ils rejettent, la PRI-PRC qu'ils veulent verser en tant que prime exceptionnelle de fin de chantier et non comme une prime que nous percevons annuellement selon le montant individuel de 2,5 millions », a expliqué le secrétaire général de la section syndicale.

Ce dernier a affirmé avoir saisi, hier, par correspondance le cabinet du wali, la direction des travaux publics, en tant que chef de projet, et l'inspection du travail, en les mettant en garde contre de probables dérapages et en signalant que la colère de l'ensemble des travailleurs du chantier est à son comble. Pour le moment, a-t-il indiqué, les 380 travailleurs algériens du chantier ne parlent pas encore de grève, mais cette éventualité n'est pas à écarter dans cette période sensible de veille du Ramadan. M. Soualmia, que nous avons contacté à 15h, et après avoir confirmé que la contestation se poursuit et prend de l'ampleur avec l'arrivée de nouveaux travailleurs qui n'avaient pas été informés le matin, a signalé que seule l'inspection du travail a réagi aux nouveaux évènements en rappelant, par une correspondance dont il détient une copie, aux responsables de l'entreprise que leurs exigences sont en décalage avec la législation algérienne du travail.