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![]() ![]() ![]() Une activité sismique très dynamique : «Nous enregistrons 3 à 4 secousses chaque jour»
par M. Aziza ![]() Toute l'Algérie du Nord est vulnérable aux risques sismiques, au même
titre que les pays de la rive nord de la Méditerranée. La terre tremble tous
les jours en Algérie. «Nous enregistrons 3 à 4 secousses chaque jour et une
moyenne de 70 à 100 secousses par mois, ce sont en fait des microséismes».
C'est ce qu'a affirmé Abdelkrim Yellès Chaouch du CRAAG, lors de l'ouverture
des travaux d'un symposium sur les grands séismes méditerranéens qui se tient à
l'unité de la Protection civile de Dar El-Beïda. Des chercheurs du CRAAG ont
précisé que ces secousses régulières témoignent d'une activité séismique très
dynamique dans notre pays. La preuve, le tremblement de terre enregistré
dimanche dernier à Béjaïa. Un séisme qui fera l'objet d'étude par les
chercheurs du CRAAG. Un conférencier a précisé que le centre (CRAAG) revoit à
chaque fois l'évaluation des aléas sismiques. Il précise que la dernière
évaluation démontre que les régions les plus vulnérables aux aléas sismiques
sont les wilayas d'Alger, Boumerdès, Blida, Bouira, Tipaza, Chlef, Sétif, Médéa
et Tizi Ouzou.
Le conférencier a précisé qu'il faut revenir en arrière, en étudiant tous les séismes qui ont frappé notre région jusqu'à revisiter la sismicité depuis la période ottomane. Il a fait savoir que l'Algérie a enregistré deux importants séismes, l'un à Oran en 1790 et celui de Blida en 1820. Mais, les experts et les invités au colloque se sont focalisés sur le cas du séisme du 21 mai 2003, qui a secoué la ville de Boumerdès, faisant 2.278 victimes, 10.000 blessés et des pertes financières estimées à 5 milliards de dollars. Pour Ilyas Chaouche, le tremblement de terre de la wilaya de Boumerdès est parmi les séismes les plus importants dans l'histoire des séismes en Algérie et à l'ouest de la Méditerranée. «Un séisme ayant eu lieu dans la région marine avec un effet spectaculaire, un soulèvement de la côte à 0,5m», a-t-il mentionné. Pour le conférencier, le séisme en Algérie est une réalité et les Algériens doivent s'y adapter non pas pour empêcher un séisme mais pour limiter les dégâts. Les autorités algériennes ont tiré des enseignements 10 ans après le tremblement de terre de Boumerdès. Un nouveau code sismique pour la reconstruction dont la nouvelle version sera fin prête avant la fin de cette année. L'utilisation pour la première fois du système des appuis sismiques, un projet pilote édité par le CTC et qui sera appliqué pour les projets de la Grande Mosquée d'Alger. Modernisation des secours, notamment de la Protection civile. Ce symposium se veut, selon le directeur du CRAAG, un espace d'échange d'informations et de connaissances entre les experts et les chercheurs algériens et étrangers et un moyen pour sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité de réhabiliter le vieux bâti et de veiller à l'application des lois et code de construction relatifs à la sismicité. «Ce symposium est dédié à la mémoire des victimes du séisme de Boumerdés», conclut le directeur du CRAAG, en soulignant que les travaux de ce colloque se poursuivront jusqu'à jeudi. |
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