
Le malaise
s'installe dans le secteur de la Formation professionnelle. La grève déclenchée
par le Syndicat national des travailleurs de la Formation professionnelle
(SNTFP) les 20, 21 et 22 mai, même si les taux d'adhésion demeurent encore
mitigés, d'un centre à un autre, est un signe annonciateur d'une montée au
créneau des travailleurs de ce secteur « marginalisé », à tout point de vue,
par rapport à d'autres qui font office, pourtant, d'une même vocation que la
leur, comme le souligne M. Guerfi Safouane, le responsable du bureau de la
SNTFP à Constantine. Celui-ci reconnaîtra implicitement que la grève a été
suivie particulièrement, dans 2 instituts, en l'occurrence : l'INSFP ?Mohamed
Ayache' (Khroub) et l'IEP de Ali Mendjeli, mais il expliquera cette « défection
» par le fait que l'installation du bureau du syndicat, dans la wilaya de
Constantine, est très récente (le 23 février dernier), chose qui n'a pas permis
de sensibiliser les travailleurs, comme il se doit, au mot d'ordre de grève. «
Nous sommes actuellement à l'œuvre sur le plan organique, notamment à travers
l'installation des sections de représentants des travailleurs dans plusieurs
centres, à travers la wilaya de Constantine », indique notre interlocuteur.
Ajoutant, dans ce sens, que le SNTFP a obtenu son agrément le 23 mars 2012,
soit 10 ans après avoir introduit sa demande, auprès du ministère du Travail.
Toujours est-il, les syndicalistes tentent, depuis, de transmettre à la tutelle
les préoccupations des travailleurs des corps communs et corps enseignant qui
portent, essentiellement, sur le droit à la promotion, l'octroi de la hausse
des salaires (15%) avec effet rétroactif à partir de 2008 et non à partir de
2012, comme cela a été appliqué dans le secteur de la Formation
professionnelle. « Nous avons des ingénieurs qui n'ont pas avancé d'un grade,
depuis 25 ans de service », relève à ce propos M. S. Guerfi. Ce dernier
déclarera, en substance, que tous les enseignants sont unanimes pour aller «
vers un boycott des examens de fin d'année, dans le cas où la tutelle ne
répondrait pas favorablement aux revendications ».