|
![]() ![]() ![]() ![]() Le prix littéraire
Mohammed Dib 2025' (dans sa 9ème édition) a été attribué, en fin d'après-midi,
de ce samedi 10 mai, à partir du Palais de la Culture de Tlemcen, dans la
catégorie langue arabe, à Abdelkader Berghout pour
son roman « Sirat Mawta Lam Yobkihom Ahad»,
à Ould Amar Tahar pour son ouvrage «Murdus» dans la section langue tamazight, et à Laihem Aimen pour son livre
«Taxis» dans la catégorie langue française.
En plus d'un certain prestige, ils bénéficieront chacun d'une dotation financière conséquente. L'écrivain Mourad Yelles a présidé le jury de ce Prix Dib 2025 et Mme Nadjat Khadda en a été la présidente d'honneur. La cérémonie a été rehaussée par la présence du wali de Tlemcen. En marge de celle-ci, Mme Sabeha Benmansour, universitaire et présidente de l'Association « La Grande Maison », à l'origine de la création de cette consécration littéraire, en 2001, (avec la bénédiction de l'écrivain lui-même) a déclaré : «La remise du Prix Mohammed Dib est l'occasion, toujours renouvelée, de rendre hommage à l'illustre écrivain algérien et à une œuvre remarquable, en la revisitant sous des angles à chaque fois nouveaux. La cérémonie du Prix Dib devient ainsi le lieu de présentation de tous travaux émanant des ateliers qui font le quotidien de notre association : montage théâtral, lecture de textes, expositions, performances, autant de réalisations toutes adossées à l'œuvre de Dib. En dépit de quelques difficultés, notre association ne cesse de nourrir l'espoir, jusqu'au bout, d'être soutenue dans une action qui n'a d'autres objectifs que d'offrir une reconnaissance, toute algérienne, à tous ces talents qui marquent la scène artistique de notre belle Algérie.» Pour rappel, le prix Mohammed Dib' de littérature est destiné à promouvoir la jeune écriture algérienne et récompense, en principe tous les deux ans (sauf cas de force majeure, telle l'absence de candidats crédibles comme en 2015 ou des difficultés de financement comme pour l'édition de cette année qui a été reportée de plusieurs mois) soit un roman soit un recueil de nouvelles, rédigé en arabe, en tamazight et en français. Signalons qu'un nouveau prix littéraire baptisé Prix Dib Espoir' (dont c'est la 1re édition) et spécialement dédié à de très jeunes plumes, a été attribué quant à lui à Mlle Serine Bessaid pour sa nouvelle « Le rouge du café ». (Il est intéressant de signaler que les trois finalistes de ce Prix Dib Espoir' sont des jeunes filles). Ce nouveau prix, dont le jury était présidé par l'écrivain Lazhari Labter, avec la participation de Mmes Keltoum Staali et Benchouk Nadjet, « est, selon un des organisateurs, l'expression la plus concrète de l'espoir de voir émerger dans notre pays une nouvelle génération d'écrivains.» Étalée sur deux journées, la manifestation littéraire tlemcenienne, outre la proclamation des deux prix Dib, a eu le plaisir d'accueillir plusieurs personnalités de la Culture, notamment une des filles de l'écrivain, Mme Assia Dib. Elle a abrité également des conférences en rapport avec l'œuvre du grand auteur algérien, animées par des intellectuels de renom comme Mourad Yelles, Benaouda Lebdai, Tewfik Benghabrit ou Abdelhamid Bourayou, Abderezzak Dourari, Lina Leïla Abdelaziz ou Stéphane Baquey. Une table ronde modérée par Hamid Bouhbib, qui a vu la participation des écrivains Maissa Bey, Keltoum Staali, Mohamed Saidi et Miloud Hakim ainsi que le lauréat du Prix Dib 2025, a été organisée. L'assistance a eu le privilège de découvrir (ou redécouvrir) un texte de Dib sur la résistance palestinienne lu par Meriem Medjkane et Fawzi Kara. Enfin un spectacle théâtral inspiré de l'ouvrage «L'arbre à dires» de Dib et conçu par l'atelier «Dar Théâtre» dirigé par Djazia Benabadji, a été interprété par les jeunes comédiens- étudiants Yasmine Abi-Ayad, Elissa Belarbi, Youcef Bessaid, Anès Sedjelmaci, Sirine Bessaid, Serine Benmansour, Manel Belghoul, Sarah Azzouni, avec un décor de Khero Hadj Kacem et une assistance technique de Farah Abi Ayad. (Nous avons tenu à citer tous les protagonistes de ce spectacle qui sont tous des bénévoles, amis de l'art et de la littérature, dans le but, en même temps, de les encourager et les féliciter.) Né le 21 juillet 1920 à Tlemcen et décédé le 2 mai 2003 dans son appartement de La Celle-Saint-Cloud (dans la région parisienne) Mohammed Dib avait gardé de son enfance tlemcenienne et son engagement pour la cause de son pays alors colonisé, une âme profondément algérienne. Dans un entretien paru dans Le Quotidien d'Oran', sa fille, Catherine Naïma Dib, a rapporté que son défunt père avait tenu à offrir, en 1966, l'argent de son premier prix littéraire reçu en Algérie, le prix de l'Union des Écrivains Algériens' (une récompense littéraire qui n'a plus été décernée depuis) aux orphelins des martyrs de la guerre de Libération. Toujours selon sa fille, Mohammed Dib, «avait uniquement un passeport algérien avec lequel il se déplaçait à travers le monde, et vivait en France, depuis 1958 et jusqu'à sa mort en 2003, en tant qu'Algérien, avec une carte de résident.» |
|