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BOUIRA: Rien ne va plus à la santé !

par Farid Haddouche

La situation du secteur de la santé a été inscrite à l'ordre du jour lors des travaux de la session de l'assemblée populaire de wilaya (APW), qui se sont déroulés dernièrement. Après avoir écouté le directeur de la santé et de la population (DSP) qui a fait une rétrospective du bilan de l'année écoulée, la commission APW chargée de la santé, de l'hygiène et de l'environnement, a exposé son rapport, suivi des observations qui ne prêtent pas à l'optimisme, tellement le secteur représente des défaillances et divers dysfonctionnements. Le rapport de 35 pages, mentionne les carences remarquées dans les 122 établissements sanitaires que compte la wilaya de Bouira. Il en ressort d'après ce rapport, un état des lieux peu reluisant du secteur de la santé dans la wilaya de Bouira. D'après le rapporteur et les membres de cette commission, une multitude de problèmes subsistent dans ce secteur malgré les réalisations en matière de structures. Rien que pour l'exercice de l'année 2012, ce secteur a nécessité une enveloppe financière de 6 milliards de DA. Mais, quand nous prenons conscience des déficits relatés par les membres de la commission, concernant les manques avérés du personnel paramédical et d'autres spécialisés, d'hygiène, d'accueil adéquat, et de prise en charge des patients, du non usage des équipements faute de spécialistes ou de comportements déplacés, il y a de quoi déduire que la situation de la santé publique est très loin des normes requises, et qu'il y a quelque choses qui tourne pas rond. Ladite commission, lors de ses différentes sorties sur le terrain a constaté que sur les 122 structures sanitaires, uniquement 2 parmi elles, répondent aux normes de prise en charge totale des patients. Le reste, une majorité de structures, ont de multiples carences. Des équipements médicaux tels que le scanner ne sont pas utilisés selon leur fonctionnalité requise, faute de radiologues. A souligner également le manque de médecins spécialistes en gynécologie, réanimation, et néphrologie, pour ne citer que ceux là. Et de personnel paramédical. Un besoin de 1300 paramédicaux pour juguler ce manque, selon le responsable de la santé. Des retards ont été également signalés pour ce qui est de la réalisation de nouveaux projets d'établissements publics hospitaliers (EPH), appelés à être implantés dans les communes d'Aïn Bessam, Bouira, M'Chedellah, et Bordj Khris.

Les élus de la wilaya ont insisté à travers leurs interventions, sur l'obligation d'améliorer les prestations médicales, étant donné que le secteur de la santé ne manque pas de moyens, il souffre par contre d'un dysfonctionnement incontestable.