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![]() ![]() ![]() ![]() L'hôpital de
Béni-Saf vient d'être renforcé par l'acquisition d'une 2ème colonne de
cœlioscopie, un appareil qui permet des interventions de chirurgie
mini-invasives. Pratiquée depuis 2008 à l'hôpital de Béni-Saf, où plus de 900
patients ont été opérés avec succès, la cœlioscopie permet de pratiquer la
chirurgie par voie endoscopique, donc sans avoir recours à l'ouverture de la
paroi abdominale. «Les patients, qui viennent parfois de très loin, rentrent le
lendemain chez eux», dira le Dr Kouider Benameur, chef de service chirurgie
générale de l'hôpital de Béni-Saf. Avant de nous en parler compendieusement de
cette chirurgie mini-invasive qui est en train de prendre graduellement, à
l'EHS de Béni-Saf, le dessus sur la chirurgie conventionnelle. «La chirurgie
cœlioscopique est effectuée grâce à une optique (caméra), à l'insufflation de
gaz carbonique dans la cavité abdominale (pneumopéritoine) et à l'utilisation
de trocarts pour permettre le passage des instruments. Sauf qu'aujourd'hui la
caméra est en HD (haute définition)».
Lui, qui a suivi plusieurs stages de perfectionnement à l'étranger et/ou en Algérie dans cette nouvelle technique chirurgicale mini-invasive de diagnostic et d'intervention, nous fait visionner une vidéo sur une ablation d'une vésicule biliaire, qu'il venait de faire 05 mn auparavant sur un patient. On voit d'abord un endoscope - composé d'un tube optique muni d'un système d'éclairage - introduit dans l'organisme par une toute petite incision. De petit diamètre (5 mm), le tube laisse passer les instruments chirurgicaux miniaturisés nécessaires à l'intervention, ainsi que le matériel vidéo. Et grâce à une fibre optique reliée à une caméra, le chirurgien peut surveiller le déroulé de l'intervention sur un écran. Il opère avec une meilleure vision du champ opératoire, dont l'image lui apparaît grossie - multipliée par 15 - par rapport à la chirurgie conventionnelle ou classique. On suivra jusqu'au bout l'ablation de l'organe qui sera ensuite évacué par un autre canal de 10 mm de diamètre. La suite se passe sans commentaires, il faudrait être du corps médical pour le comprendre. Le Dr Benameur nous parlera aussi d'une masse abdominale de 7 kg que lui et son équipe paramédicale ont récemment excisée d'un patient venu de la commune de Maghnia. Il ne manquera pas aussi d'apprécier le travail complémentaire du service réanimation. Avant d'affirmer que le service de chirurgie générale, qui dispose de 03 blocs opératoires, a désormais l'alternative de réserver 02 à la cœlio-chirurgie et le 3ème à la chirurgie conventionnelle. Avec la chirurgie abdominale, une autre spécialité est concernée aujourd-'hui à l'hôpital de Béni-Saf par cette cœlioscopie mini-invasive, c'est l'urologie. C'est à juste titre qu'on s'est rapproché du Dr Mokhtar Mohamed-Belkacem pour nous en parler de l'unité urologie qu'il dirige de main de maître. On y pratique la lithotripsie ou lithotritie extracorporelle (LEC). Plus expliquée par le spécialiste lui-même, c'est la destruction non chirurgicale des calculs biliaires par ondes de choc à l'air comprimé. De ce fait, cette structure d'urologie s'est vu doter récemment d'un cystoscope haut de gamme. Un cystoscope est un instrument permettant l'exploration (ou l'examen) de la vessie. Le Dr Mohamed-Belkacem nous expliquera aussi qu'à la suite de l'intervention, les débris ou fragments obtenus par la désintégration du ou des calculs sont retirés à l'aide de pincettes. Il y pratique aussi la résection trans-urétrale de la prostate. Ce traitement chirurgical de l'adénome de la prostate qui consiste à réséquer par voies naturelles celui-ci grâce au cystoscope. Le but de l'opération est de lever la compression de l'urètre due à l'adénome afin de permettre le passage de l'urine. Dans ce même hôpital de Béni-Saf, la gynécologie devrait aussi un jour utiliser la cœlioscopie. Enfin, pour nos 02 spécialistes, «l'expérience ne doit jamais céder devant la vigilance». |
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