Depuis plusieurs mois, l'entreprise en charge de la gestion du tramway d'Oran, dont la mise en service est prévue au début du mois prochain, mène des campagnes de sensibilisation tous azimuts dans le but de sensibiliser les citoyens, piétons et automobilistes, sur les risques de ce nouveau mode de transport. Néanmoins, les résultats escomptés demeurent encore loin d'être atteints et des citoyens, ne mesurant pas les dangers, continuent d'empiéter sur la voie réservée au tramway et ce au moment où les essais techniques s'effectuent plus fréquemment. Pourtant, sur tout le tracé, des passages pour piétons reconnaissables à la couleur rouge du pavé et situés de part et d'autre des arrêts ont été prévus avec des signaux avertissant les conducteurs de tramway à réduire la vitesse. Pour les automobilistes, les intersections sont reconnaissables à la couleur jaune de la signalisation verticale ainsi que les feux tricolores. En plus et dans le but de parer à tout risque d'accident, des agents ont été recrutés pour organiser la circulation en plus de plusieurs agents de police. Tout ce dispositif semble encore dérisoire et plusieurs cas d'accidents ont été évités comme celui de l'intersection de la résidence universitaire où un automobiliste a tenté de passer malgré le signal l'interdisant de passer brandi par un agent reconnaissable à son gilet jaune. Mais, ce sont les piétons indélicats qui pourraient être les plus exposés aux risques du fait que la traversée de la voie à travers les passages indiqués est loin d'être assimilée d'où la nécessité de recourir à tous les canaux de sensibilisation et en premier lieu l'école. L'exemple le plus édifiant, demeure la passerelle située au rond-point de l'ENSET qui est devenu une zone piétonne alors, que le passage est strictement interdit. Pour de nombreux citoyens, notamment ceux qui ont vécu dans des villes équipées de tramway, il est indispensable de recourir à des mesures dissuasives comme des amendes afin de mieux imposer les règles de précaution et cette démarche qui a été appliquée au centre-ville d'Oran pour contraindre les piétons à n'emprunter que les passages qui leur sont réservés, a été fructueuse, mais qui a été délaissée pour des raisons inconnues. Dans certaines villes où ce mode est ancré, l'heure est d'aller vers le risque zéro. Il apparaît ainsi que l'imprégnation des Oranais au tramway est une oeuvre qui s'inscrit dans la durée.