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Oran :
Engouement des Oranais pour l'adoption d'animaux : Un commerce florissant et des vétérinaires de plus en plus sollicités
par J. Boukraâ ![]() Chiens, chats, oiseaux, tortues, hamsters? et même serpents et singes s'invitent aujourd'hui dans les foyers des Oranais. Il est loin le temps où l'on se contentait d'un chien pour surveiller la maison ou d'un chat ou un canari pour satisfaire les caprices d'un enfant. Aujourd'hui, même si les chiens, les chats et les oiseaux restent les plus fidèles compagnons de l'homme, il n'en demeure pas moins que bon nombre d'Oranais, au fait des tendances à l'étranger, sont attirés par l'adoption de serpents, d'écureuils, et de petits ouistitis. Cet engouement des Oranais pour l'adoption des animaux est à l'origine d'un commerce florissant pour les magasins de vente d'animaux. Le phénomène a aussi poussé bon nombre de vétérinaires à ouvrir des cabinets de consultations, à travers plusieurs quartiers de la ville. Aujourd'hui, ces vétérinaires se voient de plus en plus sollicités tout comme les commerces spécialisés dans la vente d'animaux de compagnie. En effet, à Oran, des magasins se sont spécialisés dans la vente de divers animaux domestiques. Ces magasins sont implantés au niveau des quartiers de Maraval, Es-Seddikia, St-Eugène, entre autres. Il y a aussi les vendeurs ambulants qu'on trouve notamment dans le marché de M'dina J'dida et le marché hebdomadaire d'El-Hamri. Une importante demande est en effet enregistrée auprès des animaliers. Auparavant, un chat, quelques oiseaux, un caniche ou encore un simple poisson rouge suffisaient à faire le bonheur des grands et petits, mais aujourd'hui, les amateurs d'animaux sont plus exigeants et veulent dorénavant des hamsters, des écureuils, des perruches et perroquets et des poissons exotiques. D'autres boutiques se sont spécialisées dans la vente de la nourriture des animaux et d'autres accessoires comme les cages, les colliers et même des jouets pour animaux. Les commerçants ne sont pas les seuls à profiter de ce «phénomène» puisque les vétérinaires sont de plus en plus sollicités par les «amateurs» d'animaux. Selon un vétérinaire exerçant dans la ville d'Oran, il existe une très nette évolution de l'intérêt des Oranais pour les animaux. Et c'est d'autant plus visible au nombre de clients qu'il reçoit tous les jours. «Les animaux les plus adoptés par les Oranais, les chiens, figurent au premier rang à hauteur de 80%, les chats étant au deuxième. Toutefois, cela n'empêche pas les Oranais d'avoir des préférences pour d'autres animaux comme les rongeurs, notamment les hamsters, et les tortues. D'autres préfèrent les animaux moins communs et plus exotiques comme les serpents, les lézards, les scorpions et les singes», ajoute-t-il. «Certes, les animaux ont un effet bénéfique sur les jeunes et les enfants. Ils apportent de la joie, peuvent contribuer à leurs apprendre des valeurs et des aptitudes sociales. Cependant, certains animaux sont porteurs de maladies ou peuvent être dangereux», ajoute-t-il. «Avoir un animal de compagnie, il faut de l'argent pour s'en occuper. Il faut savoir s'en occuper: quand le nettoyer, le vacciner, le faire sortir, c'est (...) tout un travail. Il est clair que les Oranais sont de plus en plus conscients qu'un animal domestique doit être régulièrement examiné par un vétérinaire, et il doit avoir un carnet de vaccination», souligne le vétérinaire. Etant une spécialité quelque peu rare, la wilaya d'Oran ne compte pas un nombre important de vétérinaires pour répondre à des clients de plus en plus nombreux. Plus qu'une simple relation d'homme à animal, le fait d'élever un animal est devenu, en l'espace de quelques années, une relation affectueuse et même de soutien pour l'un et l'autre, parfois plus pour l'homme que pour l'animal. Selon certains spécialistes, sociologues et psychologues, «ceci tend à mettre en évidence l'existence d'un besoin humain fondamental, celui d'être associé avec les autres êtres vivants pour ainsi permettre une évasion du cadre de vie, pour un autre «espace» de vie moins contraignant, fait de contacts sociaux presque «primitifs» mais pourtant bien évolués. L'animal est donc considéré comme le nouvel antidote à la solitude et au stress». Pour finir, disons que les animaux de compagnie mettent de la gaieté dans la maison. Les enfants adorent la présence à leur côté d'un animal, mais souvent, ils n'ont pas conscience des dangers que représente le contact avec ces animaux. Les accidents entraînent des blessures et parfois, malheureusement, la mort. |
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