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Hadj 2013 : Les frais d'hébergement des «hadjis» inquiètent les agences de voyages

par Moncef Wafi

Le Hadj, version 2013, continue de susciter les interrogations des uns et des autres. S'il sera inévitablement plus cher, cette année, à cause des frais d'hébergement, les agences touristiques retenues pour l'organisation de cette saison ont demandé, lundi à Alger, le plafonnement des tarifs de location d'hôtels aux Lieux Saints, en Arabie Saoudite, aux seuils convenus entre l'Office national du Hadj et de la Omra (ONHO) et la partie saoudienne. Cette hausse sera fixée en fonction des frais d'hébergement des hadjis pour une durée de 20 jours, a expliqué, début février, le directeur général de l'ONHO, Cheikh Berbara. Si le contingent des hadjis algériens est de 36.000, l'ONHO, lui, prend en charge 20.000 d'entre eux et «la superficie consacrée à chaque ?hadji' est de 4 m², cette année contre 3,5 m² en 2012», avait-il expliqué. Les tarifs de location d'immeubles convenus par l'ONHO et les Saoudiens oscillent entre 6.500 et 7.200 rials saoudiens, a affirmé cheikh Berbera et ne concernent que le contingent pris en charge par l'Office lors du Hadj 2013. Si pour l'office, il n'y a pas de problème, il en est autrement pour les 47 agences touristiques en charge des 16.000 pèlerins restants qui redoutent les tarifs des propriétaires d'hôtels en Arabie Saoudite, très à cheval quant à l'avance de loyer exigée qui est de 50%, ce que les agences n'ont pu honorer, selon leurs représentants. Plusieurs agences dénoncent également un «manque de visibilité» pour cette session concernant la liste des hadjis d'autant plus que les résultats du tirage au sort n'ont pas été encore publiés. Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses et du Wakf, Abdallah Ghlamallah, a souligné que le change du dinar algérien en euro se fait sur la base du tarif de référence adopté par la Banque d'Algérie et non pas sur la base du tarif du marché parallèle. Les hadjis pourront ainsi convertir un peu plus de 54.000 DA au niveau des banques, avant le 15 mars prochain. Cheikh Berbera a indiqué de son côté, le plafonnement des tarifs de location d'immeubles à 7.000 rials saoudiens. Dans le même contexte, des problèmes soulevés par les agences de voyages, et dans son intervention d'hier à la Radio nationale, Bachir Djeribi, le président du Syndicat national des agences de voyages, qui regroupe 350 agences sur les 800 que compte le pays, est revenu sur l'état «désastreux» des agences de tourisme qui activent aussi bien au Nord qu'au Sud. Il a demandé à ce qu'on trouve des solutions à ces problèmes que vit un secteur névralgique au centre d'autres activités économiques. Focalisant sa plaidoirie sur les agences du Sud, il expliquera que ces dernières n'ont pas les mêmes opportunités que leurs homologues nordistes et s'étonne, concernant le tourisme religieux que l'on puisse modifier les cahiers de charges des agences paraphés officiellement d'une manière illégale, orale. Partant de ce constat, il dira qu'on ne peut pas reprocher à ces agences les problèmes qui surviennent lors du «Hadj». M. Djeribi a demandé à l'ONHO de contrôler les agences de tourisme chargées des hadjis pour éviter les dérapages qui se sont produits dans le passé et de fournir à son syndicat le nom des agences incriminées avant de les exclure. Rappelons que pour cette campagne, cinq agences de voyages et de tourisme ont été exclues de l'organisation de la saison du Hadj 2013 pour «non respect du contrat passé avec les hadjis», lors de la précédente saison, avait déclaré cheikh Berbara. Il leur est reproché officiellement d'avoir failli à «leurs engagements envers les «hadjis», alors que cette exclusion a été décidée suite «à une évaluation supervisée par le comité de suivi du Hadj et de la Omra», un comité regroupant des représentants de plusieurs secteurs ministériels qui veille au contrôle du travail de chaque agence en ce qui concerne la prise en charge des hadjis.