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Ligue des champions : Valence pour l'exploit, la Juve pour la confirmation

par Adjal Lahouari

Après le beau spectacle d'hier avec les duels Manchester-Real et Dortmund-Shaktar Donetz, le programme d'aujourd'hui souffre de la comparaison, d'abord parce que le match de Turin semble bel et bien plié après le succès de la Juventus à Glascow (0-3). Un succès dans la plus pure tradition italienne dont la «Vieille dame» est actuellement le porte-drapeau. Extrêmement efficaces, les Turinois ont refroidi l'enthousiasme des Ecossais qui ont pourtant dominé les débats. D'ailleurs, l'entraîneur du Celtic a estimé que son équipe a été très mal récompensée pour ses efforts et sa générosité. Des observateurs ont vite fait la comparaison avec le match de poules Celtic-Barcelone où les Ecossais, archi-dominés par les Espagnols, ont gagné en jouant? à l'italienne ! En outre, le coach a stigmatisé l'arbitrage qui aurait lésé ses protégés. Ceci revient à dire qu'une équipe, aussi performante qu'elle soit, ne peut pas passer d'un système défensif à une offensive débridée sans prendre un retour de bâton. C'est ce qui s'est passé lors du match aller où le réalisme, et personne ne s'en étonnera, était du côté Italien. Comment s'annonce cette seconde manche ? A l'évidence, les gars du Celtic n'ont aucune alternative que celle d'attaquer pour refaire au moins une partie de leur retard. Mais ils prennent le risque de se faire surprendre par les contres italiens. Il faudrait un invraisemblable retournement de situation pour que la Juve soit inquiétée et perdre le bénéfice de sa victoire de l'aller. Avantage net donc aux coéquipiers de Buffon qui a retrouvé une seconde jeunesse. A Paris, la déception du revers subi à Reims aura-t-elle été complètement évacuée ? C'est la première question qui vient à l'esprit ce soir, lorsque le Paris SG foulera le gazon du Parc des Princes. En effet, en dépit de sa domination en championnat, le club de la capitale n'a pas convaincu totalement. Truffée de stars confirmées, l'équipe d'Ancelloti n'est pas invulnérable en dépit des apparences. Certes, Beckham sera à la manœuvre avec l'Argentin Lavezzi, alors que le Brésilien Lucas commence à trouver ses repères, mais on n'oubliera pas que Paris SG, qui a gagné à Valence, sera privé d'Ibrahimovich, son atout principal en attaque, suspendu. Et ceci signifie que c'est aux Espagnols d'attaquer dès le coup d'envoi pour marquer et mettre à l'épreuve les Parisiens. Ce sera peut-être le scénario idéal pour les hommes d'Ancelloti pour planter des banderilles dans une défense valencienne assez vulnérable comme l'attestent les 39 buts encaissés en 26 rencontres de Liga. Soldado et Jonas, artilleurs chargés de trouver la faille dans la défense française, seront épaulés par l'Algérien Feghouli, fort désireux de briller en Ligue des champions. Ce ne sera pas une sinécure au vu de l'intransigeance démontrée par la défense du Paris SG. Contre Reims où son équipe a échoué, Ancelloti a précisé qu'il s'agissait d'une cause technique et non d'attitude. Prenons acte de cette opinion en attendant le match de ce soir.