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Des représentants du ministère à Oran: Des inspecteurs pour réguler le transport

par Salah C.



Deux représentants du ministère des Transports ont animé, hier à Oran, une rencontre régionale au profit des professionnels du secteur consacrée essentiellement à l'explication des dispositions contenues dans le dernier décret ministériel 115-13 relatif à l'organisation du secteur ainsi que les instruments de sa régulation. Ce rendez-vous initié par l'Union des associations des commerçants et artisans de la wilaya d'Oran en collaboration avec le porte-parole de l'UGCAA, a permis à plusieurs intervenants de faire le point sur la situation qui caractérise cette activité stratégique et complexe ainsi que les perspectives de son développement. Les dernières mesures prises par le département ministériel de Amar Tou, concernant notamment l'augmentation du prix du billet de transport public ainsi que celle des taxis, ont été certes favorablement accueillies par les transporteurs, mais qui demeurent encore à l'écoute de la tutelle concernant d'autres revendications formulées à plusieurs fois. Le porte-parole de l'UGCAA a rappelé que le secteur du transport concerne plusieurs segments allant du taxieur au transporteur de marchandises en passant par les auto-écoles et les centres de contrôle technique et que chaque corps, de par ses spécificités, est abordé en profondeur par ce dernier texte législatif prévoyant aussi bien une organisation que les moyens de contrôle ainsi que les sanctions conformément aux dispositions des cahiers des charges. Il concerne également les usagers en tant que partie prenante en tant que consommateurs. Il fera remarquer que la situation anarchique que vit le secteur est due essentiellement par la non-maîtrise de la réglementation par l'écrasante majorité des opérateurs qui ont investi en force le secteur après son ouverture au privé. 70.000 bus sont affectés pour le transport des voyageurs aussi bien en extra-muros qu'en intra-muros, 150.000 taxis, 7.000 auto-écoles sont autant d'indices révélateurs de l'importance du secteur et qui par conséquent nécessite une meilleure régulation, a également estimé l'intervenant. Quant aux deux représentants du ministère de tutelle, ils ont axé leurs interventions sur le contenu du décret ministériel qui ne se veut nullement coercitif mais qui tend à améliorer la qualité des services du fait que les dernières mesures prises en faveur des transporteurs exigent également une contrepartie au profit de l'usager et ce, conformément aux cahiers des charges conçus pour chaque corps. Dorénavant, la mission de contrôle sera confiée à des inspecteurs assermentés et qui auront à intervenir aussi bien au niveau des gares routières que les arrêts. Toute infraction relevée est transmise au directeur de wilaya qui préside les travaux de commissions en l'espace de 72 heures et qui sera chargé ensuite de transmettre ses observations au wali qui prendra la décision finale. Cette démarche, selon le représentant ministériel, permettra d'écourter considérablement la durée de traitement de l'infraction sans pour cela pénaliser le transporteur qui risque en cas de confirmation de l'infraction jusqu'au retrait de l'agrément.