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L'APC de Constantine bloquée

par A. Zerzouri

Près de deux mois après son installation officielle, l'Assemblée populaire communale de Constantine tourne en rond. Et le rejet, ces derniers jours, de la délibération, consacrant l'installation des commissions, complique davantage la situation de blocage. Au conflit entre élus de différents horizons politiques, particulièrement, une opposition des élus du RND et du MPA, face au groupe majoritaire du FLN, né au lendemain de la désignation (le 31 décembre 2012) des vice-présidents et des délégués de secteurs, vient se greffer une autre discorde, cette fois-ci, entre les élus et le personnel administratif. Le chef du groupe FLN et vice-président, M. Moudir Barka, n'y va pas avec le dos de la cuillère, «l'administration, avec à sa tête le SG de la commune, met des bâtons dans les roues de l'assemblée», soutiendra-t-il. Reconnaissant implicitement que rien ne fonctionne comme il se doit à l'APC de Constantine, il ajoutera que «le SG de la commune refuse de collaborer avec les nouveaux élus, en instaurant une mainmise sur tout ce qui bouge à la municipalité». Parmi les reproches à l'administration, notre interlocuteur signale que «la passation de consignes n'a pas encore été opérée jusqu'à aujourd'hui, l'APC fonctionne, depuis 7 ans, sans organigramme, les véhicules de service sont accordés sur la base d'accointances et non de la qualité ou du poste, les responsabilités sont diluées, les directeurs de l'exécutif communal se contentent d'une paraphe sur les documents qu'ils transmettent au maire?».

En somme, le problème de compétence ou de prérogatives, des uns et des autres, est soulevé avec insistance par le chef du groupe du FLN.

«Nous sommes attachés à notre mission d'élus à 100%, pas un degré de moins», tranche, d'un ton sec, M. Barka. Ce dernier parle de «vieilles habitudes» héritées de pratiques en vigueur, lors des précédentes assemblées, qui voudraient que «l'élu et même le maire soient là tout juste pour signer les correspondances, sans se soucier de leurs contenus». Indiquant, dans la foulée, que «ces temps là sont révolus».

Pour sa part, le SG de la commune, M. B. Nadir, rejette en bloc ces accusations. «L'administration accomplit son travail convenablement et j'ai personnellement toujours collaboré avec les élus, sur tous les points pour lesquels j'ai été sollicité», affirme notre interlocuteur. Celui-ci rappelle de son côté «qu'il est confronté à ce genre de situation, faite d'incompréhension et de désaccord, à chaque installation d'une nouvelle assemblée, mais les choses finissent par s'arranger». Pour le SG de la commune de Constantine, «le conflit de l'assemblée est interne, elle n'arrive pas à trouver ses marques, surtout avec le rejet de la délibération d'installation des commissions, et qu'il n'a, dans le fond et dans la forme, rien à voir avec l'administration». En tout cas, le groupe FLN devrait se réunir ce samedi prochain pour décider «des suites à donner à ce blocage administratif». La probabilité «d'une démission collective» n'est pas à écarter si le blocage persiste, prévient-on.