
Le service de la
chirurgie générale du CHU de Sidi Bel-Abbès a durant l'année 2012 fonctionné à
un rythme très lent, au point où le bilan des programmes effectués est loin de
rivaliser avec d'autres CHU du pays. Pourtant on précise que ce service est le
plus budgétivore de tout l'hôpital. Ce constat établi lors d'un conseil
scientifique a ouvert la voie à bien des interrogations sur la bonne volonté du
personnel médical à faire profiter les malades du service public. Selon des
sources crédibles, le service de chirurgie, doté de deux blocs hyper équipés et
de 11 chirurgiens chevronnés, a effectué durant l'année dernière 400
interventions chirurgicales alors que la moyenne nationale varie entre 1.400 et
1.600 interventions. Si on avait à classer le CHU de Sidi Bel-Abbès dans cette
activité médicale, il dépasserait le petit hôpital de Télagh de 20 malades,
puisque ce dernier a concrétisé 380 actes de chirurgie. Si une partie des
chirurgiens activent à mi-temps dans le secteur privé, d'autres sont absorbés
par des activités syndicales, à l'image d'un chirurgien qui a opéré 3 fois
durant toute l'année. Ce qui se passe au CHU de Sidi Bel-Abbès devrait faire
réagir les consciences des cercles de décision tant au niveau local que
national pour instaurer un minimum de rigueur dans la pratique de l'acte
médical qui souffre de valeurs de la déontologie. Pas plus tard que lundi
dernier, nous a-t-on confié, une malade opérée dans une clinique privée est
conduite en urgence au CHU après des complications qui ont causé le décès. A
l'hôpital, il y a la morgue et il y a la couverture médico-légale. Des
praticiens avides de gain occultent le serment d'Hippocrate pour recourir à des
pratiques inhumaines qui consistent à transformer les établissements
hospitaliers de l'Etat en annexes pour la médecine lucrative. Fort heureusement
que ce comportement n'est pas généralisé chez les chirurgiens et les praticiens
de la médecine.
Bien des cas
désespérés dans différents services du CHU sont sortis indemnes après quelques
jours d'hospitalisation. Les bonnes volontés et les compétences sont souvent
découragées par des manipulateurs qui ne peuvent se reconnaître que dans la
déstabilisation.