Alors que tous s'attendaient à une action qui allait s'étaler dans le temps, nous apprenons du porte-parole des gardes communaux, M. Lahlou Aliouet, qu'ils ont été obligés d'abandonner momentanément le rassemblement qu'ils devaient effectuer aujourd'hui lundi devant l'APN et qu'ils reportent toute action pour quinze jours. En effet, ajoute notre interlocuteur, «des dizaines de gardes communaux ont été arrêtés et longuement interrogés par les services de sécurité dans plusieurs wilayas du pays, à Médéa, à Tiaret, à Tissemsilt et ailleurs, selon les informations qui nous sont parvenues». Outre cela, indique Lahlou, tous les lieux où les gardes communaux comptent se rassembler ont été encerclés par des agents de la gendarmerie et de la police et même les abords du siège de l'APN sont étroitement gardés pour empêcher tout rassemblement.

Par ailleurs, il a été indiqué que plusieurs gardes communaux auraient été empêchés de regagner la capitale au niveau des barrages des forces de sécurité. Devant cet état de fait, les gardes communaux ont décidé d'attendre une quinzaine de jours afin que le ministère de l'Intérieur leur donne une réponse concrète à leurs revendications, sinon : «nous allons agir en conséquence par des actions inopinées, sans aucun avertissement préalable», nous a confié M. Lahlou.

A El-Tarf, les gardes communaux, au nombre de deux cents, ont observé, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer leurs droits. Selon les protestataires, le ministère de l'Intérieur n'a pas tenu toutes ses promesses et a plutôt cherché à gagner du temps en réglant seulement quelques points contenus dans leur plate-forme de revendications.