Des brigades mobiles composées d'inspecteurs relevant de la direction des transports ont été désignées pour veiller à partir de la semaine prochaine au respect des dispositions relatives à la réglementation du transport urbain et suburbain, a-t-on appris de sources proches du dossier. Un contrôle très attendu par les riverains et même par certains transporteurs pour améliorer la situation dans laquelle prévaut le transport dans la deuxième ville du pays.

Les contrôleurs auront à s'enquérir si la tarification appliquée est conforme aux nouvelles augmentations opérées sur les lignes urbaines et suburbaines notamment pour le cas des taxis et des bus. Idem pour le respect des arrêts et des points de stationnement, de la carte horaire, de la tenue vestimentaire du chauffeur et du receveur et d'autres détails relatifs à la réorganisation du transport. Il s'agit selon nos sources de vérifier si l'activité du transport en commun est respectée.

Outre l'action contrôle, les agents de la direction des transports se pencheront sur la sensibilisation des opérateurs sur le respect du cahier de charges nouvellement élaboré lequel réglemente l'activité du transport des voyageurs et celui des marchandises. Autant d'éléments que l'opérateur doit respecter dans l'exercice de l'activité en attendant l'achèvement du plan de circulation et du plan de transport de la ville qui eux pourront mettre un terme à l'anarchie qui secoue le secteur. Au niveau national, ce sont plus d'une centaine d'inspecteurs qui sont mobilisés pour mener à terme cette mission qui intervient dans une conjoncture marquée par un laisser-aller sans précédent.

Du côté des transporteurs, ces derniers demandent la mise sur pied du projet d'élaboration du plan de transport et celui de la circulation de la ville et ce dans le but de régler de manière définitive le problème de saturation de certaines lignes et le déficit relevé dans d'autres en plus du désengorgement du transport. Un avis qui a été partagé par M. Abdelkader Boucherit, président de la Fédération nationale de transport de voyageurs et de marchandises, lors d'une rencontre tenue à Oran. Celui-ci a indiqué que «l'Etat a débloqué des sommes colossales pour élaborer des plans mais leur application sur le terrain est restée vaine». En insistant sur l'équipement des arrêts qui est du ressort du ministère des Transports et ses directions de wilayas et non pas des collectivités locales, l'intervenant a appelé les pouvoirs publics à «effacer les dettes de la période de la décennie noire» et la «mise en place d'autres mécanismes d'aide aux transporteurs pour renouveler leurs parcs», soulignant que les dispositifs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) et l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) ont soutenu les transporteurs dans l'élargissement et le renouvellement de leurs parcs.

Le président de la Fédération nationale de transport de voyageurs et de marchandises a salué la décision d'augmenter la tarification du transport, mise en application au début de cette année, la qualifiant d'acquis pour la fédération qui est le premier organisme à appeler à mettre un terme à l'anarchie que connaît le secteur.