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![]() ![]() ![]() ![]() Une situation particulière a été vécue, hier, dans la zone industrielle
d'Arzew avec la mise en place d'un dispositif sécuritaire impressionnant. Un
dispositif très renforcé, installé suite à l'attaque terroriste contre la base
de Tiguentourine à In Amenas. Les travailleurs de la zone industrielle d'Arzew,
de celle de Béthioua et aussi du port de cette dernière localité ont été
surpris, hier matin, de voir toute la zone bloquée avec interdiction d'accès à
tout le monde. Selon des employés de cette zone, «nous nous sommes présentés
comme d'habitude à 8h du matin pour travailler, mais personne n'avait droit
d'accéder à l'intérieur de la zone. Nous sommes alors restés devant la porte
d'entrée jusqu'à 10h du matin, après quoi, les agents de sécurité nous ont
demandé de reprendre le chemin du retour. Ce que nous avons fait». Selon
d'autres témoignages, les travailleurs étaient fouillés au corps, avant
d'embarquer dans des bus devant les conduire sur leur lieu de travail. Une
opération qui, vu le nombre de travailleurs activant dans la zone (plus de
3.000 pour la seule rafinreie d'Arzew) a pris beaucoup de temps et retardé les
travailleurs pour rejoindre leurs postes de travail.
D'autres employés ont souligné que le renforcement de la sécurité a commencé il y a quelques jours avec une fouille minutieuse de toute personne entrant dans la zone. Des chars de l'armée sont même sur place pour veiller à la sécurité de cette zone stratégique. «L'accès à cette zone est devenu très difficile même pour nous les travailleurs. Le port du badge Sonatrach et la présentation de la carte nationale d'identité sont devenus obligatoires alors qu'avant, il suffisait de présenter la carte professionnelle pour entrer à la zone», a indiqué un travailleur de la zone industrielle de Béthioua. L'autre décision prise par mesure de sécurité a été l'interdiction à tous les travailleurs de pénétrer avec leur propre véhicule à l'intérieur de la zone. Ils ont été instruits d'emprunter le transport assuré par l'entreprise. Un employé au port de Béthioua a indiqué, pour sa part, que «l'accès a été autorisé aux seuls travailleurs portant le badge Sonatrach et ce, depuis les évènements d'In Amenas. Les travailleurs des sociétés privées installées dans la zone ne pouvaient rentrer car ne disposant pas du badge en question. On nous a obligés aussi à prendre le transport de la société jusqu'à l'entrée de la zone et de là jusqu'au lieu de travail, il faut prendre un autre bus». Interrogé si aujourd'hui l'activité allait reprendre, le même interlocuteur a souligné qu'aucune information n'a filtré. «Nous attendons les instructions», dira-t-il. Et selon de nombreux travailleurs de ladite zone, un fort taux d'absentéisme a été enregitré, hier, au niveau de nombreux chantiers et entreprises activant dans la zone industrielle. Et de souligner qu'une telle situation ne sera pas sans conséquences sur l'activité des différentes entités que comptent les zones industrielles d'Arzew et de Béthioua. |
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