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![]() ![]() ![]() Belaroui Hanafi (Belux), un entrepreneur qui veut «innover» et «laisser une empreinte»
par Ingrachen Amar ![]() Eclairer, c'est
bien. Le faire avec une grande qualité esthétique et à moindre coût, c'est
encore mieux. C'est ce que pense Belaroui Hanafi qui est «né» à Belux,
l'entreprise lancée par son paternel en 1975 qu'il dirige aujourd'hui. Portrait
d'un entrepreneur pour qui la réussite ne se résume pas à gagner de l'argent
mais à laisser une «empreinte» dans son domaine d'activité.
Après 37 ans d'existence, Belux, première entreprise privée après l'indépendance, est une entreprise d'envergure nationale. Aujourd'hui, ses produits sont dans toutes les régions du pays. En plus de l'éclairage utilisé dans le tramway d'Alger, elle a fourni plusieurs grandes villes du pays. Pour accéder à un stade supérieur, Hanafi ne croit pas trop à la générosité du marché. «Il faut toujours innover et être plus performant» Un rapprochement du ministère de la Formation professionnelle, des formations complémentaires et une mise à niveau permanente, sont pour lui indispensables. «En 2002, on a signé une convention avec le Ministère pour inclure une formation dans les métiers de l'éclairage. Pour être compétitif, nous formons en permanence notre personnel. Le facteur humain est très important.» Les concurrents ? Même s'ils sont généralement des importateurs, des quêteurs d'opportunités, ils ne sont pas vus d'un mauvais œil. «Le soleil se lève pour tout le monde. Ce qui nous intéresse, c'est d'être à la hauteur des idées que nous nous faisons de l'investissement. Nous avons organisé le Salon national de l'Eclairages, les Journées de la Lumières en 2001, mais nous ne sommes jamais partis en donneurs de leçon. Notre objectif est de sensibiliser. Nous investissons à long terme.» «MON DESTIN EST INTIMEMENT LIE A BELUX» Belux, entreprise de fabrication et de distribution d'éclairages publics et de mobiliers urbains, est crée en 1975 par son père. Hanafi y est attaché dès son bas âge. La raison est simple : il y est né. «Mon destin est intimement lié à Belux.» Hanafi Belaroui, la trentaine bien entamée, l'air intello, le gout pour la prise de risques et l'aventure entrepreneuriale sortant de chacun de ses propos. C'est un businessman tout fait, de ces jeunes qui croient à leur vocation. «Je suis tombé dans l'entreprise depuis l'âge de 16 ans.» Tout jeune, il fait plusieurs stages en Europe, notamment en Italie. Il s'inscrit ensuite à l'Ecole du Commerce de Paris et en sort avec un diplôme. En 2002, il rentre en Algérie. Tout de suite dans le bain grâce à se capacités d'adaptation, ses visions et ses compétences managerielles, il s'impose en 2008 comme PDG. Mais, entre temps, Belux, avec 250 employés, a grandi. Il est devenu leader dans le marché national. Maintenir le cap et avancer n'est pas chose facile. Hanafi est cependant déjà ailleurs. «Je voulais changer les habitudes. Le grand défi n'était pas la gestion de l'entreprise, mais de faire adhérer les prescripteurs à la mise en place de nouvelles formes d'éclairage. Auparavant, on éclairait d'une façon fonctionnelle. Or, il fallait non pas seulement éclairer, mais le faire bien, à moindre cout, tout en prenant en considération l'aspect esthétique.» Aujourd'hui, les produits de Belux sont prisés dans le marché. «En témoignent les gratifications des citoyens dans plusieurs des wilayas où ses produits ont atterri,» nous apprend-t-il. «TOUT SYSTEME EST PERFECTIBLE» Jeune entrepreneur, Hanafi est membre du FCE. Parce que dans cette organisation patronale, on n'est pas jeunes, moins jeunes ou autre, on est entrepreneur. Le patron de Belux qui est membre de l'exécutif du FCE le souligne : «Un Forum, c'est un carrefour dans lequel on s'enrichit mutuellement. Le chevauchement des expériences est vital pour les entrepreneurs. Être parmi des patrons, ça me motive énormément. De plus, ça nous permet d'exprimer nos préoccupations» Hanafi croit au syndicalisme patronal. Mais à sa manière. L'environnement des affaires n'est pas au mieux, mais il ne cède pas devant la tentation pessimiste, même pas alarmiste. «Tout système est perfectible. Il y a des choses qui vont mal certes, mais il y a aussi de belles choses. Le devoir de tout un chacun est de faire toujours mieux.» Sereinement. Il y croit dur comme fer. «Nous sommes des investisseurs. Nous croyons en ce que nous faisons, parce que nous sommes la vraie richesse de ce pays. La réussite, ce n'est pas de toujours gagner de l'argent, mais de laisser son empreinte dans son domaine d'activité. Innover, c'est d'ailleurs le crédo de Belux.» «Pour toujours», affirme Hanafi. |
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