
Les récentes
pluies diluviennes qui se sont abattues sur le nord du pays n'ont pas épargné
évidemment la daïra de Béni-Haoua. En effet, 96 personnes issues de neuf
familles ont été relogées dans le centre culturel de la ville après avoir été
contraintes d'abandonner leurs demeures qui furent inondées par les eaux en
furie de l'oued situé à proximité de la plage centrale. Au cours de cette nuit,
ces habitants n'ont même pas eu le temps de sauver quoi que ce soit et se sont
contentés uniquement de sauver leur vie. Aujourd'hui, ces familles sont
«parquées» dans cet établissement éprouvant des difficultés à mener une vie
convenable, malgré une aide et une assistance des services de la daïra, en
l'absence d'élus communaux. Pour l'heure, ces sinistrés manquent de lait,
notamment pour leurs enfants mais également de nourriture consistante,
particulièrement en cette période de froid. Par ailleurs, si cette tempête a
causé des dégâts au niveau des habitations, les pistes menant vers les bourgs
disséminés à travers les montagnes avoisinantes ont été rendues impraticables.
En effet, les habitants de ces contrées peinent à joindre le chef-lieu de la
commune pour effectuer des achats ou simplement vendre le fruit de leur labeur.
En effet, dans ces régions, beaucoup d'habitants se sont investis dans les
cultures maraîchères telles que la tomate, les piments et autres.
Certains
agriculteurs ont même opté pour la culture sous serre. D'ailleurs, on a
enregistré trois serres détruites par le vent et la pluie. Cependant, pour
faire face à la situation, le chef de daïra de cette ville côtière a donné des
instructions afin que des travaux de réfection des pistes endommagées soient
entamés pour permettre surtout aux agriculteurs d'écouler leurs produits
maraîchers, car il y va de la survie de la profession. Toutefois, nombreuses
sont les personnes qui souhaiteraient une aide conséquente, «une sorte de plan
Marshall», pour sortir leur région de l'ornière du sous-développement dont
elles sont victimes.