Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Notre supplément automobile avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» et «DZAIRAUTO» - Peugeot 208 : à la hauteur des attentes

par Lyès Ibalitène



Lancée sur le marché algérien fin septembre dernier, la 208 serait en train de réaliser des commandes fort encourageantes, si l'on croit les dires des responsables de Peugeot Algérie. Il y a quelques jours, ces derniers annonçaient à la presse avoir franchi le cap des 4 500 avec la nouvelle sous compacte au lion qui se prêtait à des essais presse sur un parcours ayant mené les journalistes d'Alger à Béjaia.

Remplaçante de la diva 207, la 208 a pour mission de perpétuer le succès de sa devancière. Sans pour autant devoir lui succéder sur le registre stylistique. D'où d'ailleurs cette rupture ouvertement. A commencer par la taille qui voit la 208 faire redescendre les citadines Peugeot au dessous de 4 mètres de longueur, soit 3,96 mètres. Une taille à la dimension (sans jeu de mots) d'une compacité que la lionne compte exploiter pour se frayer un chemin royal dans la jungle urbaine.

La plate-forme de la 207 ayant fait ses preuves en matière de performances, Peugeot n'a pas hésité à en tirer profit, conservant ainsi l'empattement de 2,53m tout en offrant plus d'habitabilité.

Plus compacte donc et plus légère, la nouvelle citadine au Lion arbore, à l'occasion, un faciès qui s'affiche comme un retour aux sources identifié dans la simplicité. Simplicité dans le cas de la 208 signifie sobriété à travers laquelle Peugeot joue la carte de l'harmonie, de l'équilibre et des lignes fluides, à l'exemple des portières creusées en couteau ou du capot en nervure, alors que la calandre flottante met en évidence la nouvelle signature visuelle de la marque issue du concept SR inauguré sur la 508. L'arrière de la 208 risque, par contre, de ne pas faire l'unanimité avec son pare-choc immense.

En concevant l'intérieur de la 208, Peugeot a revisité le monde de ses citadines, faisant baigner sa dernière arrivée dans une ambiance qui est sienne. Sans partage avec un autre modèle. Le travail s'est fait avec une planche de bord réaménagée autour de trois repères. Il y a d'abord le volant qui perd en diamètre, et ensuite le tableau de bord en casquette perché au dessus : deux aménagements en un, au bénéfice d'une lecture plus facile des informations. L'affichage tête haute, plus efficace, sur des modèles haut de gamme a désormais sa version sur la citadine de Peugeot. Sans pour autant conforter totalement le constructeur français dans ses arguments. Et pour cause, la visibilité revendiquée n'est pas constamment à l'affiche, en tous les cas pas pour tous les gabarits, d'autant que le petit volant donne une impression de position de conduite élevée. Un réglage poussé des sièges peut toutefois y remédier, en attendant que l'habitude fasse son travail.

Troisième repère qui distingue l'habitacle de la 208, une console multimédia à écran tactile ( 7 pouces), disponible dès le deuxième niveau de finition, qui permet de regrouper l'ensemble des équipements de confort de la 208 (radio, MP3, GPS (option), bluetooth, ordinateur de bord?). Oui, vous avez bien lu, radio et non pas radio CD, le lecteur CD se trouvant isolé dans le coffre. Il est livré en option, contre les seuls prises USB de série. De quoi regretter la concurrente Yaris qui fait mieux sur ce registre avec le système Toyota Touch permettant d'utiliser le système audio et la navigation en recourant à une seule interface.

La qualité perçue se met en exergue dans l'habitacle de la 208, mais surtout en montée de gamme, à travers un mélange de plastiques moussés, de surpiqûres des sièges, et d'aluminium. Quant à l'habitabilité augmentée, elle se mesure au niveau des places arrière dont les occupants jouissent d'un espace aux genoux ayant gagné 5 centimètres, et aux bagages avec un coffre affichant un volume de 285 litres. Quant au passager avant de la 208, il devra apprendre à se passer de la poignée de maintien qui a disparu des décors. Selon le designer du véhicule, cette manière de faire répond au souci de dégarnir pour l'impression d'un habitacle plus spacieux. Certes, les sièges ont été travaillés de façon à envelopper l'occupant et à lui garantir un maintien latéral doublé d'un confort rare dans la catégorie, mais l'absence de la poignée de maintien a été remarquée parce que son besoin a été justement ressenti dans le tas, le corps vacillant au rythme de successions de virages et sous virages des routes menant à Béjaia via front de mer.

Lors de notre essai, nous avons eu droit aux blocs 1.4 ess de 95 ch t 1.6HDI de 92 ch. Deux offres qui assument très correctement leurs rôles, quelle que soit la configuration des routes, faisant profiter le conducteur et les passagers d'une sobriété remarquablement alliée à un châssis qui a déjà fait ses preuves sur la 207. Tenue de route agréable également au volant de cette citadine qui ira jusqu'à nous suspendre sur piste avec une suspension plutôt rassurante pour son segment.