
Les travailleurs des instituts supérieurs,
ainsi que la majorité des résidences universitaires et des directions des
œuvres universitaires des universités de 19 wilayas de l'Est du pays,
poursuivent leur débrayage illimité déclenché avant-hier dimanche, en
organisant depuis hier des piquets de grève sur leurs lieux de travail
respectifs. C'est ce qu'indique le chargé de l'organique du syndicat de la
coordination de l'enseignement supérieur, M. Benzeghba, qui fait savoir qu'en
considération de l'ouverture et du maintien du dialogue par le ministre de
tutelle, M. Haraoubia, avec les employés des établissements de l'enseignement
supérieur et des œuvres universitaires, un service minimum sera assuré. Service
minimum qui concernera la sécurité des lieux (établissements, labos et autres
équipements), celle des différentes infirmeries en sus des services de
restauration qui distribueront aux étudiants un repas froid le soir.
Cette mesure a été prise par la
coordination des syndicats des universités concernées par la grève, pour faire
pendant à l'ouverture du dialogue par le ministre et montrer les bonnes
dispositions des travailleurs. Toutefois, notre interlocuteur avertit qu'il n'y
a pas lieu de prendre ces bonnes dispositions pour de «l'argent comptant», car,
par l'adoption du service minimum, «nous voulons donner toute sa chance à la
poursuite du dialogue, mais si nous constatons que les tergiversations
continuent et qu'il n'est question que de gagner du temps, nous remettrons tout
en cause». En effet, dira-t-il, les travailleurs qui ont renoué avec la grève,
après des négociations qui ont duré près d'une année, ne sont pas près de
perdre encore trop de temps dans des tractations interminables. Ils suspendront
purement et simplement le service minimum. Enfin, il indiquera que des
universités d'autres wilayas et notamment celles d'El-Oued, de Tamanrasset et
de Ghardaïa ont rejoint le mouvement de protestation.