A la veille des fêtes de l'Aïd, les commerçants informels ont réoccupé la rue Didouche Mourad (ex-rue de France). Après en avoir été évacués, voilà deux ans, les jeunes vendeurs informels qui refusent de rejoindre les carreaux qui leur ont été aménagés au marché du Polygone, sont revenus en force. Ils ont commencé à investir cette rue, située en plein centre-ville, timidement, à deux ou trois jours des fêtes, mais les choses ont évolué en une occupation de façon spectaculaire des trottoirs et une partie de la chaussée de l'artère en question, si bien que même la circulation automobile y était très difficile.

Ces dizaines de jeunes ont trouvé là l'occasion, à l'approche de l'Aïd El Fitr, d'offrir à la vente des produits faits de bric et de broc, de vêtements, de souliers de sport et autres ustensiles domestiques exposés sur des étals à même le sol. Chose qui n'a pas manqué de provoquer des attroupements, surtout de la part de la gente féminine qui y a vu des prix raisonnables et trouvé l'opportunité de réaliser de bonnes affaires par rapport aux prix auquels sont cédés des produits identiques dans les magasins, selon leurs dires.

Ce retour massif, au vu et au su de tout le monde, ne manque pas de susciter des interrogations auprès de citoyens. Ces derniers s'interrogent, en effet, sur les nouvelles dispositions prises par les autorités locales qui paraissaient résolues à éradiquer et à en finir avec cette activité parasitaire sur cette artère principale du centre-ville. Pendant plusieurs mois, les services de sécurité étaient présents à tous les instants.

Ces interrogations sont d'autant plus pertinentes que cette réoccupation de la rue Didouche Mourad, dans le centre de la ville des ponts, s'est faite en parallèle d'un autre retour aussi envahissant, celui des vendeurs des fruits et légumes dans des fourgonnettes sur les accotements des routes nationales (RN N° 3, 5, 27 et 20) situées à l'entrée de l'agglomération de Constantine.